Lors de l’annonce de son bilan trimestriel, qui a d’ailleurs battu les estimations, Baidu a donné des chiffres très encourageants concernant Apollo Go, son service de taxis autonomes.

Hausse de 65 % d’un trimestre à l’autre

Alors qu’il se retrouvait en difficulté face à l’émergence d’entreprises comme ByteDance en Chine, le géant chinois reprend du poil de la bête grâce à l’intelligence artificielle et à la conduite autonome. Pour rappel, Baidu a lancé Apollo en 2017 ; il s’agit désormais de la plus grande plateforme de conduite autonome open source au monde. La société opère également son service Apollo Go dans plusieurs villes chinoises, et multiplie les efforts pour le déployer à plus grande échelle.

Des efforts qui sont payants puisque l’activité de Baidu a bondi de 65 % au cours du troisième trimestre, passant de 287 000 trajets entre avril et juin à 474 000 de juillet à septembre. À Pékin, Shanghai et Guangzhou, où ils opèrent dans des zones restreintes, les véhicules ont effectué en moyenne plus de 15 voyages par jour. « D’après nos connaissances, ce nombre est assez proche de la moyenne des trajets quotidiens les services de covoiturages traditionnels », explique Robin Li, le PDG de Baidu.

Les autorités chinoises poussent le secteur de la conduite autonome

Au mois d’août, Baidu obtenait le droit de réaliser des trajets sans aucun chauffeur de sécurité dans les villes de Wuhan et de Chongqing. Pony.ai, autre entreprise spécialisée dans la conduite autonome qui opère un service de robotaxis, a également reçu l’approbation des autorités chinoises pour y parvenir.

De manière globale, l’Empire du Milieu est assez souple et fait rapidement avancer la réglementation pour que le secteur de la conduite autonome puisse évoluer. Comme l’explique le South China Morning Post, la conduite autonome devrait permettre d’économiser environ 252 milliards de dollars en coûts de main-d’œuvre d’ici à 2030 dans le pays, lorsque des milliers de camions circulant entre les villes n’auront plus de conducteur.

Baidu mise aussi sur les véhicules électriques

« Nous pensons que nos excellents résultats en matière de sécurité dans le transport autonome de passagers sur la voie publique, qui ne cessent de s’améliorer, constituent un argument de poids pour inciter davantage de villes à délivrer des permis pour le covoiturage sans conducteur », explique Baidu dans un communiqué. Le secteur serait également attrayant pour les particuliers, qui s’intéressent de plus en plus aux véhicules électriques et autonomes.

En amont, Baidu développe ses propres véhicules électriques, et a expliqué qu’à leur lancement, ils seraient équipés de la technologie Apollo de niveau 4, qui ne requiert aucune intervention humaine lors de la conduite. La Chine est actuellement le plus grand marché de véhicules électriques au monde.

Aux États-Unis, le secteur de la conduite autonome connaît également un regain d’attrait important. La filiale de Google, Waymo, vient de présenter son propre robotaxi, tandis que la coentreprise Motional va permettre aux utilisateurs de Lyft et d’Uber dans certaines zones de réaliser des trajets dans des véhicules autonomes.