Meta a dévoilé, le 21 novembre, de nouvelles mesures de protection à destination des adolescents pour ses réseaux sociaux Facebook et Instagram. Afin de parvenir à protéger davantage ses jeunes utilisateurs, Meta à l’intention de restreindre les possibilités d’entrer en contact avec des personnes adultes et de les encourager à utiliser les fonctionnalités de sécurité. L’entreprise californienne travaille aussi sur de nouvelles solutions pour prévenir la diffusion d’images intimes d’adolescents sur ses plateformes.

Il n’y en a jamais assez en matière de sécurité

Presque un an après avoir renforcé la protection des adolescents sur Instagram, Meta a décidé de rendre ses deux plateformes phares plus sûres et présente de nouvelles fonctionnalités de sécurité. Désormais, les comptes appartenant à un adulte « ayant été récemment bloqué ou signalé par un mineur » seront catalogués comme « suspects ». Meta teste également le retrait du bouton « Écrire » sur Instagram afin d’empêcher ces comptes de contacter les utilisateurs mineurs. « Ces contacts ne seront pas inclus dans la liste de recommandations “Vous connaissez peut-être” », précise le communiqué.

Toujours dans cette optique de protéger ses jeunes usagers sur ses réseaux sociaux, Meta va encourager davantage l’utilisation de ses outils de sécurité au travers de notifications. La société basée à Menlo Park explique qu’elle va « inciter les adolescents à signaler les comptes après les avoir bloqués, et nous leur envoyons des notifications contenant des informations sur la manière de gérer les messages inappropriés provenant d’adultes ».

Exemple de notifications sur Instagram

Exemple de notifications sur Instagram. Image : Meta.

Exemple de notifications sur Facebook

Exemple de notifications sur Facebook. Image : Meta.

Par ailleurs, Meta prévoit d’attribuer par défaut, à tous les nouveaux utilisateurs de Facebook de moins de 16 ans (ou de 18 ans en fonction des pays), les paramètres de confidentialité assurant plus efficacement la protection de leurs vies privées. « Meta incitera les adolescents déjà inscrits sur la plateforme à utiliser ces mêmes paramètres », souligne le groupe de Mark Zuckerberg.

Lutter contre le chantage sexuel

Afin de lutter contre la diffusion d’images intimes de mineurs sur ses plateformes, Meta a décidé de s’associer avec le National Center for Missing and Exploited Children, une organisation américaine traitant les affaires d’enfants disparus ou exploités. L’objectif est de créer « une plateforme mondiale pour les adolescents qui craignent que des images intimes qu’ils ont créées soient partagées sur des plateformes en ligne sans leur consentement ».

Meta a ajouté travailler en collaboration avec Thorn, une entreprise mettant la technologie au profit des enfants vulnérables, et sa marque NoFiltr. Les deux partenaires ont pour ambition de créer « du contenu éducatif dont le but est de réduire la honte et la stigmatisation entourant les images intimes et de rendre le contrôle de leur image aux victimes de sextorsion ».

Ces partenariats s’accompagnent d’une campagne de sensibilisation sur Facebook intitulée « Help Protect Children ». Elle devrait permettre aux utilisateurs du réseau social partageant des images intimes d’adolescents, afin de les dénoncer, de prendre conscience que leurs actions participent à leur viralité et peuvent causer du tort aux victimes.

Sensibilisation au partage d'images intimes d'adolescents

L’un des messages de sensibilisation de Meta. Image : Meta.

Des prises de position tranchées pour Meta qui espère se faire bien voir des régulateurs. Pour rappel, en décembre 2021, Adam Mosseri, le dirigeant d’Instagram était entendu par le Sénat américain pour montrer que la plateforme de Meta œuvre pour le bien des adolescents, malgré les révélations de la lanceuse d’alerte Frances Haugen.