Le lundi 21 novembre 2022, les responsables de la région Guadeloupe ont publié un communiqué de presse pour faire part des conséquences liées à une cyberattaque de grande ampleur. « Tous les réseaux informatiques ont été interrompus afin de protéger les données », selon la région.

La Guadeloupe tente de limiter la casse

Dans sa déclaration officielle, la région explique être « victime d’une cyberattaque des réseaux informatiques. Le conseil régional subit actuellement une attaque informatique de grande ampleur. La collectivité reste fortement mobilisée avec l’aide d’un cabinet spécialisé, afin de limiter les conséquences de cette attaque, et met tout en œuvre pour rétablir les systèmes dans les meilleurs délais ». Du jamais vu en Guadeloupe. La région précise que la direction des systèmes d’information collabore étroitement avec la CNIL, l’Anssi, la Police nationale et la gendarmerie.

Un plan de continuité des services est mis en place pour assurer les missions de service public. Aussi, les autorités régionales expliquent qu’une cellule de crise a été installée et recommande aux agents de redoubler de vigilance. Les cyberattaques visant des entités locales sont de plus en plus nombreuses. Il y a un peu plus d’un mois, la Seine-Maritime était également victime d’une attaque du même genre. Comme en Guadeloupe, ce hack avait contraint la collectivité à couper l’entièreté de ses réseaux afin de sécuriser ses données et isoler son système informatique. Plus récemment, c’est le département de la Seine-et-Marne qui faisait les frais des hackers.

Début 2021, la métropole d’Angers était victime d’un ransomware. Le parc informatique de la ville était totalement bloqué. C’est un sacré problème, car il permet de faire fonctionner une bonne partie des services proposés par la mairie. Le site Internet de la mairie d’Angers était également indisponible. Comme si cela n’était pas suffisant, le compte Twitter du maire d’Angers, Christophe Béchu, avait lui aussi été piraté le vendredi 15 janvier 2021.

Une récente étude montrait également que les ministères français étaient de plus en plus exposés aux cyberattaques. Un rapport publié par la commission du Sénat des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, révélait 128 cyberattaques en 2020 dirigées contre des ministères français. Une augmentation de 58 % par rapport à 2019. En 2020, 20 % des victimes de rançongiciels signalées à l’Anssi étaient des collectivités territoriales et 11% étaient des hôpitaux.