Waymo vient de dévoiler un véhicule autonome fabriqué en partenariat avec Zeekr, marque chinoise détenue par Geely. Spécialement conçue pour la conduite autonome, la voiture est également pensée pour le transport en tant que service.

Waymo passe à la vitesse supérieure

Après des années de tests, la filiale d’Alphabet veut désormais passer à la vitesse supérieure. Opérant des services de taxis autonomes dans des zones restreintes de Phoenix et de San Francisco, Waymo exploite actuellement la Chrysler Pacifica et la Jaguar I-Pace qui sont équipées de capteurs et de caméras pour la conduite autonome. Ces véhicules sont remplis de commandes et de cadrans destinés aux conducteurs humains, ce dont l’entreprise veut s’affranchir pour ses prochains véhicules qui seront entièrement autonomes et ne nécessiteront pas de chauffeurs de sécurité.

Dans ce contexte, Waymo annonçait un partenariat avec Geely en décembre dernier et présentait à l’occasion des visuels du futur véhicule : sans volant ni pédalier, il est pensé pour le service de mobilité à la demande Waymo One. Tandis que Geely s’occupe de l’infrastructure et de l’assemblage du véhicule, l’entreprise sœur de Google se charge de tout ce qui touche au système de conduite autonome grâce à sa technologie Waymo Driver. Lors d’un événement presse à Los Angeles, la société a enfin présenté sa voiture, et annoncé que des modèles réels étaient en cours de production.

Le transport en tant que service

Ainsi, la voiture est simplement équipée d’un écran au centre du tableau de bord qui indique le statut de la conduite, la carte de navigation ou encore les commandes pour la musique, elle peut accueillir jusqu’à cinq personnes. Des écrans supplémentaires sont intégrés pour les passagers à l’arrière du véhicule tandis qu’aucun élément ne rappelant la présence d’un conducteur n’est présent : pas de pédales, pas de levier de vitesse, pas de rétroviseurs. Les portes avant et arrière sont coulissantes afin de faciliter l’accès et la sortie du véhicule.

Entièrement électrique, la voiture est pensée pour le transport en tant que service et, de ce fait, dispose d’un imposant espace pour les bagages des passagers. Geely indique qu’elle est conçue sur l’architecture SEA-M, spécifiquement imaginée pour les véhicules autonomes. « Le SEA-M subvertit l’idée de développer des véhicules autour du conducteur, ce qui n’existe pas dans les véhicules autonomes. Il offre aux concepteurs la possibilité de créer un « salon » mobile intelligent grâce aux caractéristiques fondamentales de l’architecture, telles qu’un intérieur spacieux, un choix et une option de placement des sièges ouverts », explique la société chinoise dans un communiqué de presse.

Le véhicule électrique de Waymo.

Les portes coulissantes sont dotées d’un simple bouton, pas de poignées. Photographie : Geely

La conduite autonome progresse aux États-Unis

De son côté, Waymo assure que le véhicule sera « disponible dans les années à venir », on peut donc supposer qu’il remplacera au fur et à mesure les voitures utilisées par l’entreprise aux États-Unis. D’ailleurs, il n’est pas sans rappeler le RT6, taxi autonome dévoilé par Baidu cette année et doté d’un volant détachable.

Alors que la législation sur la conduite autonome a évolué cette année outre-Atlantique, en permettant aux véhicules sans conducteur de circuler sans volant, de plus en plus d’entreprises déploient des flottes de robotaxis. En plus de Waymo, la firme soutenue par General Motors, Cruise, opère elle aussi un service de taxis autonomes à San Francisco. La coentreprise Motional a quant à elle annoncé deux partenariats de taille, l’un avec Uber, l’autre avec Lyft. Objectif : permettre aux utilisateurs de ces deux services d’être transportés par des véhicules autonomes de Motional.