Accusé de viol aux États-Unis, Richard Liu a été contraint de se mettre en retrait des affaires. D’abord, il a dû quitter la gestion des affaires courantes de JD.com en septembre 2021, pour ensuite céder sa place de DG à son fidèle lieutenant Xu Lei au mois d’avril.

Nouveau coup de balai chez JD

Les licenciements massifs d’employés ont le vent en poupe. Chez Meta et Twitter, par exemple, les départs se comptent par milliers. Pour JD.com, l’heure des limogeages des salariés n’a pas encore sonné. Ironie du sort, c’est le fondateur Richard Liu qui subit une forme d’éviction à l’issue de son arrestation pour des allégations d’agression sexuelle au Minnesota en 2018. Après la perte de son titre officiel, Xu Lei a été promu DG de JD en 2021.

Dimanche 13 novembre, South China Morning Post a révélé une autre dépréciation du statut du milliardaire chinois. Liu, dont la fortune est estimée à 10,8 milliards de dollars, a été contraint de réduire encore une fois sa mainmise sur JD.com. Désormais, il ne gère plus que 33 entreprises dans ce vaste empire technologique, alors que son pouvoir s’étendait à 333 sociétés auparavant.

Cette décision a été motivée par l’’inefficacité administrative, explique Li Chengdong, fondateur et analyste en chef du cabinet de conseil technologique Dolphin.

« Liu est surtout à l’étranger ces jours-ci et son absence en Chine pourrait rendre les formalités administratives, telles que la signature de document, fastidieuses », rapporte un porte-parole.

Une affirmation justifiée, étant donné sa dernière apparition publique en octobre dernier dans un supermarché de Minneapolis, en compagnie de sa femme Zhang Zetian.

Les parts de Richard Liu également cédées

The Local Report a également affirmé que le fondateur de JD a vendu 45 % de sa participation dans chacune des filiales de son empire, positionnées dans la logistique (JD Logistics), la finance (JD Finance) et les soins de santé (JD Health International). D’après les documents déposés auprès de la bourse de Hong Kong, Liu les a transférés à Miao Qin, vice-président de JD.com.

L’éviction de Richard Liu de la direction de son entreprise n’est pas le seul cas en Chine. La politique de Xi Jinping qui prévoit la reprise en main du secteur des nouvelles technologiques, a accéléré d’autres départs de plusieurs têtes comme Zhang Yiming de ByteDance, Jack Ma d’Alibaba ou encore Colin Huang de Pinduoduo.

Des employés de JD.com ont révélé que Liu garde toujours une mainmise sur son empire en dépit de son retrait. En interne, on évoque cependant un éventuel retour en force du patron.