Pour l’heure, les principaux concurrents de Facebook sont conviés à soumettre des preuves d’abus de position dominante en rapport avec sa place de marché. Les régulateurs européens chargés du dossier AT.406884 prévoient la publication de la liste d’accusations d’ici la fin de l’année.

Facebook accusé de politique monopolistique

Depuis l’année dernière, la Commission européenne scrutait à la loupe les GAFAM pour abus de position dominante dans le Vieux Continent. Si Google a été sommé de payer une amende de 4 milliards d’euros liée à son modèle publicitaire jugé anticoncurrentiel, Facebook risquerait de connaître le même sort prochainement pour les mêmes raisons. En cas de confirmation de violation des règles antitrust, le géant des réseaux sociaux devrait signer un gros chèque pouvant aller jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires.

Sa Marketplace, lancée en 2016, vise la libéralisation des achats et ventes de produits pour tous les utilisateurs issus de 70 pays différents, grâce à l’appui de l’Intelligence artificielle (IA), à l’instar de Lumos ou encore Deep Text. Fin avril 2021, la plateforme de petites annonces de Mark Zuckerberg a recensé plus de 1 milliard d’utilisateurs.

Mais ce bilan est loin d’épater les concurrents européens de Facebook. Ces derniers voient dans ce dispositif quasi identique à Leboncoin des pratiques abusives qui avantageraient arbitrairement la Marketplace de Facebook. Leurs offres actuelles en pâtiraient en cas de maintien du monopole par Metaplaforms.

Facebook a fait main basse sur les données des clients

Mis à part ce chef d’accusation, les régulateurs antitrust européens se pencheront également sur d’éventuelles utilisations de données clients via la même plateforme de vente. Helen Dixon, responsable de la Commission de protection des données irlandaises, a relayé cette information l’année dernière. Assaillie par des Irlandais soucieux de la protection de leur vie privée, elle a dû accélérer l’enquête en vue d’une application du Règlement général sur la protection des données (RGPD).

Le géant américain a longuement bénéficié d’une impunité pour cette pratique de collecte d’informations dont la finalité est de distraire les utilisateurs le plus longtemps possible sur Facebook, WhatsApp et Instagram. Néanmoins, les choses pourront connaître une nouvelle tournure étant donné que les accusations fusent de partout, au Royaume-Uni, aux États-Unis, et en Australie.