Selon les déclarations d’un responsable de l’Administration du cyberespace de Chine (CAC), Pékin n’a pas prévu de relâcher la pression sur ses géants du numérique. La stratégie d’une réglementation antitrust stricte, en place depuis 2020, va donc se poursuivre.

La Chine réaffirme sa position sur la gestion du cyberespace

À l’occasion d’une conférence de presse qui s’est tenue lundi 7 novembre 2022, Wang Song, responsable de la division du développement de l’information au sein de l’Administration du cyberespace de Chine, a pris la parole à ce sujet. Selon lui, « il est de notre devoir d’encourager et de soutenir le développement sain et durable des entreprises et des plateformes numériques. Pour cette raison, nous effectuons une surveillance quotidienne du comportement des entreprises, conformément à la loi, et si un événement exceptionnel s’y produit, nous prendrons des mesures pour nettoyer le cyberespace ».

Au cours des dernières années, l’Administration du cyberespace de Chine s’est imposée comme une autorité puissante, chargée de contrôler la véracité des informations en ligne. Le bras armé du gouvernement sur le web. L’autorité a déjà réalisé un certain nombre de « nettoyages », pour réprimer les contenus en ligne que l’État juge nuisibles ou inappropriés. Pour Qi Xiaoxia, directeur de l’unité de coopération internationale de l’Administration du cyberespace de Chine, « grâce à cette nouvelle politique, la Chine traite les entreprises chinoises et étrangères de manière juste et équitable ».

Toutefois, il a critiqué les sanctions commerciales imposées par les États-Unis. Il affirme que « la raison pour laquelle les entreprises chinoises sont limitées dans leur développement à l’étranger est claire : plusieurs pays abusent des mesures de contrôle sur les exportations ». Selon le directeur, les États-Unis tentent d’effacer malicieusement les entreprises chinoises sous le prétexte de la « sécurité nationale », ce qui porte atteinte aux intérêts des entreprises chinoises. Cao Shumin, directeur adjoint du CAC, précise que l’autorité travaille activement avec la Russie et certains pays européens.

Il précise que l’Administration du cyberespace de Chine a établi des partenariats avec 274 organisations dans 81 pays pour améliorer la gestion de la cybersécurité. Qi Xiaoxia assure que les propositions faites par la Chine sont plus ouvertes, plus coopératives et plus inclusives que la « Déclaration pour le futur de l’Internet » publiée en avril par les États-Unis et 60 autres États. La stratégie chinoise repose sur 4 grands principes : le respect de la souveraineté des réseaux, le maintien de la paix et de la sécurité, l’ouverture et la coopération, et la garantie de l’ordre.