Suite aux licenciements massifs de la semaine dernière, Twitter fait l’objet d’une plainte dans le cadre d’un recours collectif pour « licenciements abusifs, sans préavis légal ». Le réseau social aurait violé le Worker Adjustment and Retraining Notification Act.

Une nouvelle plainte à l’encontre de Twitter

La plainte a été déposée jeudi 3 novembre 2022, alors qu’on venait d’apprendre de source sûre que le nouveau patron de Twitter s’apprêtait à procéder à des licenciements massifs. En effet, la nouvelle direction du réseau social a décidé de remercier 50 % de ses effectifs, dans l’objectif de réaliser des économies et de rendre la plateforme plus rentable. 3 700 salariés du réseau social ont appris leur départ de manière très brutale le vendredi 4 novembre.

Une plainte déposée devant un tribunal de district des États-Unis, dans le Nord de la Californie, allègue que Twitter n’aurait pas respecté la loi. Les plaignants, dont Emmanuel Cornet, Justine De Caires, Jessica Pan et Grae Kindel, ont déclaré avoir été « licenciés dès le 3 novembre, par verrouillage de leurs comptes Slack et e-mail ». La plainte précise que le département de l’Emploi de la Californie n’a pas reçu d’avis concernant les licenciements massifs qui ont commencé la semaine dernière.

Dans le cadre de cette action en justice, les plaignants rappellent qu’Elon Musk a déjà licencié des employés sans préavis dans d’autres entreprises. Tesla, dont le milliardaire est également le patron, a été poursuivi par d’anciens employés après un licenciement collectif en juin 2022. Dans cette affaire, comme chez Twitter, les employés n’ont jamais été prévenus et des centaines d’entre eux ont été licenciés. Les mêmes reproches sont faits à Tesla : le préavis obligatoire de 60 jours n’a pas été respecté.

Dans la plainte déposée contre Twitter, les plaignants demandent au tribunal de déclarer que Twitter a « violé les lois fédérales et de certifier l’affaire en tant que recours collectif ». Une telle action en justice pourrait permettre aux employés d’obtenir des dommages-intérêts compensatoires. Initialement, Elon Musk avait accepté de maintenir la rémunération et les avantages des employés au même niveau. Cela signifie que les employés licenciés devraient recevoir 60 jours de salaire.

Pour Shannon Liss-Riordan, l’une des avocates à l’origine de cette plainte, « Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, pense qu’il peut tout faire, même transgresser les lois fédérales de notre pays. Nous avons déposé cette plainte pour nous assurer que Twitter soit tenu responsable et pour empêcher les employés de Twitter de renoncer à leurs droits sans le savoir ». Elle ajoute que « les employés doivent être très prudents avant de signer ce qu’on leur propose ».