Twitter a annoncé, le 6 novembre, que le lancement de la nouvelle formule de Twitter Blue, son offre premium, allait être décalé au 9 novembre, après les élections de mi-mandat aux États-Unis. Les utilisateurs et les employés du réseau social craignent que la modification du système de vérification puisse être utilisée afin de manipuler les discours.

Alors que les premiers essais sont lancés…

Twitter a commencé à déployer son abonnement Twitter Blue auprès de certains utilisateurs de la plateforme. « Le pouvoir au peuple. Votre compte bénéficiera d’un badge d’authentification bleu, tout comme les célébrités, les entreprises et les hommes politiques que vous suivez déjà », précise la description de la mise à jour.

Moyennant 8 dollars par mois, les abonnés Twitter Blue auront également la possibilité de publier des vidéos et des audios plus longs, de voir deux fois moins de publicités, de contourner les paywall de médias partenaires et d’avoir la priorité dans les réponses, les mentions et la barre de recherche de l’application. Pour le moment, Twitter Blue n’est disponible qu’aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Twitter Blue devra attendre un petit peu plus longtemps

Cependant, d’après un responsable travaillant sur le projet de vérification, le déploiement de Twitter Blue serait reporté au mercredi 9 novembre. Il a déclaré au New York Times qu’« ils avaient pris la décision de déplacer le lancement de cette version après l’élection » de mi-mandat aux États-Unis.

De nombreux usagers et salariés de Twitter alertent sur les potentiels détournements de Twitter Blue en cette période électorale. Des utilisateurs mal intentionnés pourraient payer pour usurper l’identité d’une figure politique et désinformer les personnes présentes sur la plateforme. Dans un canal Slack, un employé a demandé pourquoi Twitter « prenait le risque de faire des changements pouvant potentiellement causer une interférence électorale juste avant les élections ».

Pour lutter contre la désinformation, le réseau social a présenté, fin mai, une nouvelle fonctionnalité. Les tweets jugés trompeurs en temps de crise seront précédés d’un avertissement similaire au signalement d’images à caractère explicite. Pour autant, rien ne garantit que cette politique soit conservée par Elon Musk. Le milliardaire a fait de la liberté d’expression son cheval de bataille depuis son offre de rachat en avril dernier.