Elon Musk a-t-il été trop vite en besogne lors du licenciement de près de 3 700 employés de Twitter ? Selon les informations de Bloomberg, quelques jours seulement auront suffi pour que des salariés se voient proposer d’être réembauché. En parallèle de nombreuses offres d’emploi sont apparues sur LinkedIn.

Une démonstration publique d’amateurisme

Voilà une nouvelle révélation embarrassante pour Twitter et son nouveau patron. La brutalité avec laquelle ont été virés près de la moitié des salariés du réseau social le 4 novembre a été abondamment commentée, une action en justice a même été engagée par les employés. Ces derniers ont appris qu’ils ne faisaient plus partie de l’entreprise par un simple mail, certains l’ont réalisé lorsqu’ils ne sont plus parvenus à accéder à ses systèmes internes.

Elon Musk avait expliqué dans un tweet que « Concernant la réduction des effectifs de Twitter, il n’y a malheureusement pas le choix lorsque l’entreprise perd plus de 4M$/jour ». Le milliardaire doit rapidement rentabiliser son achat à 44 milliards de dollars.

Sauf qu’il semblerait que la direction de Twitter se soit précipitée, avec un retournement de situation flirtant avec l’amateurisme. Certains salariés auraient été licenciés par erreurs. Dans d’autres cas, les responsables se sont rendu compte après coup que des profils renvoyés seraient bien utiles pour mettre en place les fonctionnalités désirées par le nouveau patron.

Par ailleurs, Matt Navara, consultant britannique, spécialisé des réseaux sociaux, a remarqué l’apparition de nombreuses offres d’emploi de Twitter sur LinkedIn. Une partie, consultée par Siècle Digital, date d’avant l’acquisition, mais est toujours active, d’autres sont beaucoup plus récentes.

Fait-il vraiment bon travailler chez Twitter ?

Elon Musk s’est empressé de mettre en place plusieurs fonctionnalités pour grappiller de l’argent. Le conditionnement de la certification d’un compte à l’abonnement à l’offre premium Twitter Blue, coûtant 8 dollars par mois, est particulièrement critiqué.

Le propriétaire du réseau social souhaiterait enrichir cette offre en réduisant de moitié la publicité pour ses utilisateurs, la possibilité de publier des vidéos plus longues, obtenir un classement prioritaire dans les réponses, les mentions et les recherches. Des nouveautés dont les salariés redoutent les abus. Ils sont, également, contraints de travailler à un rythme effréné pour satisfaire les objectifs d’Elon Musk. Le milliardaire est réputé pour ses licenciements massifs lors de la reprise d’une société et son management brutal. De quoi réfréner les rêves de retour des nouveaux exs ?