Le jeudi 27 octobre, une attaque DDoS a eu lieu sur les serveurs qui gèrent le site web du Sénat de la République de Pologne. Au même moment, les législateurs slovaques, ont également dû interrompre leur session à cause d’une « panne informatique ». La Russie pourrait être à l’origine de ces deux incidents.

Pourquoi la Russie a-t-elle visé les Parlements slovaques et polonais ?

Les enquêteurs sont rapidement remontés jusqu’à la Russie. En effet, le Parlement polonais a été victime de cette cyberattaque juste après le vote d’une « résolution reconnaissant la Russie comme un régime terroriste ». Selon les services de presse de la chambre haute polonaise, « l’attaque était multi-directionnelle, y compris depuis le territoire de la fédération russe ». Le jour de l’attaque, le président du Sénat polonais Tomasz Grodzki, a déclaré qu’il ne pouvait pas encore être certain que le résultat de la résolution était à l’origine de la cyberattaque, mais qu’il y avait de grandes chances que cela soit le cas.

Quelques heures avant l’incident, un groupe de pirates informatiques dénommé « la cyber-armée de Russie » avait appelé sur Telegram à lancer des attaques contre les sites web gouvernementaux en Pologne. Dans le détail, le vote polonais dénonce « les envahisseurs russes pour avoir terrorisé les populations des villes ukrainiennes en bombardant des cibles civiles : jardins d’enfants, écoles, théâtres et lotissements résidentiels ». Le texte adopté par le Sénat appelle la communauté internationale à assister la Cour pénale internationale dans ses enquêtes sur les responsables des crimes commis en Ukraine.

Voilà qui ne plaît guère à la Russie. Récemment, l’Ukraine affirmait que la Russie était en train de préparer une nouvelle vague de cyberattaques massives. Il se trouve que la même situation a eu lieu au même moment à Bratislava, en Slovaquie. Le président du Parlement slovaque, Boris Kollár, s’est exprimé devant les journalistes. Il a déclaré que « les votes prévus à l’ordre du jour ne pourront pas avoir lieu à cause d’un incident informatique ».

D’après les informations révélées à la presse, il y aurait eu « un signal qui brouille nos systèmes, nos ordinateurs, nous ne pouvons même pas servir les parlementaires à la cafétéria ». Les membres du Parlement s’apprêtaient à voter avant que la cyberattaque n’ait lieu. Pour le moment, l’origine de l’incident en Slovaquie n’a pas encore été identifié. Une plainte pénale sera déposée pour « déterminer s’il s’agit d’un acte délibéré, d’une négligence ou de la bêtise humaine ».

Plusieurs experts en cybersécurité estiment que la Russie pourrait également être derrière cette attaque. Certains membres du parti d’opposition, Liberté et Solidarité, comme Anna Zemanová, suggèrent que l’attaque « pourrait avoir été mise en scène parce que la coalition comptait trop d’absents et que le Conseil national était censé voter sur plusieurs projets de loi importants ».