Dans l’ombre de Spotify et des imposantes plateformes de podcasts d’Apple et Google, Pocket Casts continue de tracer sa route en empruntant cet automne le chemin de l’open source. Comme le rapporte TechCrunch, l’application de podcasts vient de faire passer sa plateforme mobile sous licence ouverte. Un pas de plus dans la bonne direction pour le service, qui capitalise intelligemment sur son rôle d’outsider.

Racheté en juillet dernier par Automattic, maison mère du célèbre outil de rédaction WordPress, Pocket Casts s’impose d’ailleurs peu à peu comme l’alternative la plus populaire aux services des géants de la Tech sur le terrain des programmes audio à la demande. À l’instar de ses concurrents, l’application libre (tout du moins désormais) permet aux utilisateurs de chercher des podcasts et de s’y abonner gratuitement. Disponible sur iOS et Android, le service est également téléchargeable gratuitement en version de bureau et peut être visité depuis une interface web.

Une migration prévisible vers l’open source

Le passage de Pocket Casts à l’open source n’est pas vraiment une surprise compte tenu de son nouveau propriétaire, note très justement TechCrunch. Automattic est en effet connu pour son engagement pour les plateformes libres et ouvertes. WordPress est en effet l’un des plus gros projets open source au monde, et Matt Mullenweg, CEO d’Automattic, est l’un des chantres du concept de plateforme en source ouverte.

Dans le cas de Pocket Casts, le code de la plateforme est donc en passe d’arriver sur GitHub, où il pourra facilement être consulté, modifié (pour corriger des bugs de manière participative ou ajouter de nouvelles fonctionnalité, entre autres) ou copié (pour aboutir par exemple à une application concurrente construite sur le même patron).

Les versions Android et iOS de Pocket Casts sont par ailleurs disponibles dès à présent sous la licence Mozilla Public License 2.0, une licence « copyleft ». Cette dernière impose que tous les projets dérivés ou les modifications du code soient publiés sous la même licence. L’idée ? Éviter qu’une plateforme open source ne soit copiée pour aboutir ensuite à un service privé et fermé.