Après les smartphones bon marché, les voitures électriques ? Lei Jun, fondateur et directeur général de Xiaomi, a affirmé, dans une série de tweets le 19 octobre, que si sa filiale constructrice de véhicules électriques voulait réussir, elle devra se placer dans les 5 premières fabricants sur le marché. D’ici 2030, le dirigeant a pour objectif d’expédier plus de 10 millions de véhicules par an.
Un objectif ambitieux
Tout va très vite ! En mars 2022, Xiaomi a annoncé un investissement de 1,4 milliard d’euros sur 10 ans dans le secteur des voitures électriques. Dans la foulée, un prototype a été annoncé et le géant des smartphones a commencé à construire sa première usine dédiée à Pékin. La société a pour objectif de mettre son premier véhicule, de type SUV ou Berline d’ici 2024, sur la route.
Selon le dirigeant, le marché des véhicules électriques sera mature d’ici 2030 et représentera plus de 80 % du secteur automobile. L’objectif des 10 millions d’exemplaires par an est particulièrement ambitieux et lié à cette prédiction. À titre de comparaison, Tesla en fabrique que 1 000 000 par an.
I'm convinced that the world's top 5 brands will hold more than 80% of the market share when the EV industry reaches maturity. In other words, the only way for us to succeed is to be one of the top 5 and ship more than 10 million cars annually. The competition will be brutal.
— Lei Jun (@leijun) October 19, 2022
Xiaomi devra faire face à une grosse concurrence
« La concurrence sera rude » a admis Lei Jun. Le fondateur n’est pas dupe, il sait que le développement de Xiaomi se heurte à une concurrence de plus en plus féroce. Plus d’une dizaine de start-up chinoises ont déjà émergé sur ce créneau. Nio, Leap, Neta, ou encore Xpeng se développent depuis plusieurs années et peine à vendre plus de 120 000 exemplaires par an dans l’Empire du Milieu. Un seul constructeur chinois parvient, aujourd’hui, à effrayer Tesla, c’est BYD. Le champion local vend plus de 100 000 exemplaires par mois.
Cette annonce de Xiaomi, spectaculaire par son ambition, intervient alors que l’entreprise traverse une situation compliquée. Les appareils bon marché de l’entreprise ne suffisent plus à générer assez de revenus. Le ralentissement économique en Chine a forcé Xiaomi à licencier 900 employés au mois d’août, soit près de 3 % de ses effectifs, au cours des trois mois précédents.