Selon des informations recueillies par Bloomberg, les casques HoloLens de Microsoft ont provoqué des « déficiences physiques affectant la mission », au cours des derniers tests sur le terrain. Des maux de tête, une fatigue oculaire et des nausées.
Des casques HoloLens pour faire la guerre ?
80 % des soldats américains qui ont fait part de nausées suite à l’utilisation du casque HoloLens de Microsoft, l’ont fait moins de trois heures après l’utilisation du matériel, selon Nickolas Guertin, directeur des tests et de l’évaluation des opérations au sein de l’armée américaine. Dans son résumé destiné aux responsables de l’armée et du ministère de la Défense, il ajoute que le système connaît encore trop de défaillances des fonctions essentielles. Un document de 80 pages fait état de ces dysfonctionnements.
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Malgré les défauts du casque HoloLens, l’auteur ne considère pas que c’est peine perdue. En effet, Il recommande à l’armée de « donner la priorité aux améliorations », avant un déploiement généralisé afin de réduire l’inconfort physique des utilisateurs. Selon lui, des améliorations sont également nécessaires au sujet des capteurs à faible luminosité des lunettes, la clarté de l’affichage, le champ de vision et la fiabilité médiocre de certaines fonctions essentielles de cette nouvelle technologie.
Un employé de Microsoft s’est confié à Insider au sujet de l’utilisation du casque HoloLens par l’armée américaine. Selon lui, le casque n’est pas prêt. Ces tests s’inscrivent dans le cadre d’un programme intitulé « Soldier Touch Point », qui permet à l’armée de recueillir des informations en situation réelle et d’aider Microsoft à affiner l’équipement HoloLens pour les forces armées. Dans l’idée, les casques HoloLens doivent « fournir des informations cruciales sur le champ de bataille » et une vision nocturne pour l’infanterie.
En août, le secrétaire adjoint aux acquisitions de l’armée, Doug Bush, a autorisé l’achat d’un lot de 5 000 casques HoloLens. Selon lui, le service a mené une évaluation opérationnelle approfondie et « est pleinement conscient des préoccupations du bureau des essais ». L’armée va donc ajuster la mise en service du casque et le calendrier du programme pour avoir le temps de développer des solutions aux problèmes identifiés. Il estime par ailleurs que la conclusion selon laquelle « les lunettes causent une déficience physique » est exagérée.
Des améliorations significatives devraient néanmoins être apportées aux lunettes HoloLens, pour répondre aux préoccupations des soldats américains.