Les 113 700 employés d’Intel vont attendre fébrilement les résultats du troisième semestre de l’entreprise, le 27 octobre. Selon les informations de Bloomberg, peu après la publication, qui s’annonce décevante, une vague de licenciement devrait être actée par la direction.

Intel est en difficulté

La société a prévenu, le troisième trimestre de la société ne sera pas bon. Elle prévoit 11 milliards de dollars de vente en moins et une baisse de ses revenus de 15 %. Le tout après un second trimestre déjà décevant, à l’occasion duquel Pat Gelsinger, le PDG, avait prévenu « Nous réduisons également les dépenses de base au cours de l’année civile 2022 et nous chercherons à prendre des mesures supplémentaires au cours du second semestre ».

Les salariés les plus directement menacés seraient ceux des secteurs des ventes et du marketing. 20 % de leur personnel pourrait prendre la porte, estime Bloomberg. Le média américain rappelle que lors de la dernière charrette majeure de l’entreprise, en 2016, 12 000 personnes avaient dû faire leurs cartons, 11 % du personnel.

L’activité d’Intel souffre de l’effondrement de la demande de PC et donc des processeurs qu’elle vend. L’entreprise a également perdu des parts de marchés face à ses concurrents comme Advanced Micro Devices (AMD) et est affectée, comme les autres, par la crise qui touche le secteur technologique depuis début 2022.

Sur les marchés la situation d’Intel n’est pas beaucoup plus reluisante. Ses actions ont perdu 20 % de leur valeur en septembre, 50 % sur l’ensemble de l’année. Les nouvelles restrictions de Washington sur l’exportation de puces en Chine le 7 octobre ont entraîné une nouvelle baisse de 5,2 %.

Malgré les efforts, la fin d’année s’annonce compliquée

Pour faire face à ce contexte compliqué, l’entreprise a plusieurs plans. Elle souhaite réduire ses coûts fixes en recentrant ses activités et en se séparant d’une partie de ses employés. L’Introduction en Bourse de la branche conduite autonome, Mobileye, devrait également rassurer les marchés.

Intel a commencé à développer de nouveaux produits, comme des cartes graphiques, pour aller chercher ses concurrents, AMD et Nvidia, sur leur terrain. Ses vastes investissements, pour la construction de nouvelles usines aux États-Unis, finiront par porter leur fruit, d’ici là, les 52 milliards du Chips Act soulageront la société. Autant de solutions intéressantes, mais insuffisantes pour illuminer une année 2022 bien morose.