Amazon vient d’annoncer l’investissement d’1 milliard de dollars pour renforcer sa flotte de véhicules électriques en Europe. À travers cet engagement, l’entreprise veut considérablement réduire ses émissions carbone.

Objectif neutralité carbone en 2040

Si la pandémie a été synonyme de profits pour le géant de l’e-commerce, elle l’a aussi poussé à polluer bien davantage. En 2021, les émissions de CO2 d’Amazon ont ainsi augmenté de 18 %, alors qu’elles venaient de croître de 19 % en 2020 par rapport à 2019… Pourtant, l’entreprise vise la neutralité carbone en 2040, elle a donc décidé d’investir plus pour électrifier son réseau de livraison.

« Notre réseau de transport est l’un des secteurs de notre activité les plus difficiles à décarboniser, et l’obtention d’un taux net de carbone nul nécessitera un investissement substantiel et durable », a déclaré Andy Jassy. Dans cette optique, la société va donc investir 1 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années pour déployer des véhicules électriques sur le Vieux Continent ainsi qu’au Royaume-Uni.

Comme le rapporte Reuters, Amazon veut faire tripler sa flotte de vans électriques en passant de 3 000 véhicules à plus de 10 000 d’ici 2025. Elle a précisé que ces 3 000 fourgonnettes avaient livré plus de 100 millions de colis en 2021. L’entreprise veut également acheter plus de 1 500 poids lourds électriques dans les années à venir.

« Le déploiement de milliers de fourgons, de camions longue distance et de vélos électriques nous aidera à nous éloigner davantage des combustibles fossiles traditionnels », a continué Andy Jassy.

Les autres engagements d’Amazon en Europe

Avec cet investissement, Amazon espère aussi encourager la construction de nouvelles infrastructures pour les véhicules électriques en Europe. Ainsi, elle va installer des centaines de bornes de recharge rapide pour véhicules électriques dans ses entrepôts et ses centres de livraison.

Le géant de l’e-commerce s’engage aussi à doubler le nombre de hubs de micro-mobilité dont il dispose ; il s’agit de stations de livraison plus centralisées dans des villes européennes denses, qui permettent à l’entreprise d’expérimenter différentes méthodes de livraison, comme le vélo, la trottinette ou même à pied. Pour l’heure, il en existe vingt-cinq en Europe.

Cette annonce intervient un an après que la société se soit engagée à étendre ses modes de livraison neutres en carbone dans différentes villes françaises.

Quel constructeur pour les véhicules ?

Amazon n’a néanmoins pas précisé de quel constructeur proviendraient les véhicules électriques. En effet, les startups spécialisées dans ce secteur sont de plus en plus nombreuses mais doivent faire face à la concurrence grandissante des constructeurs historiques tels que General Motors ou Ford.

L’entreprise fondée par Jeff Bezos a passé un accord avec la firme Rivian, qui doit lui livrer 100 000 fourgonnettes électriques. Néanmoins, elle a déjà pris du retard dans le déploiement de sa flotte et a été contrainte, la semaine dernière, à rappeler la quasi-totalité de ses véhicules à cause d’un problème technique.

Malgré tout, l’engagement d’Amazon est le bienvenu dans un contexte très particulier : en plus de l’impact des émissions de CO2 sur le réchauffement climatique, la montée des prix engendrée par la guerre en Ukraine pousse les entreprises à chercher des alternatives aux carburants traditionnels.