Le 6 octobre 2022, le gouvernement français a présenté son plan de sobriété énergétique pour faire face aux différents événements actuels, notamment la hausse des prix du gaz et de l’électricité. Cette feuille de route comprend un volet axé sur le secteur du numérique.

Le plan de sobriété énergétique concerne le numérique

Parmi les directives gouvernementales qui concernent les entreprises de la tech dans le plan de sobriété énergétique, on trouve différentes demandes comme le fait de débrancher les serveurs non utilisés, ou de mettre au point des versions allégées des sites web et des applications. Le plan présenté par le gouvernement demande aussi aux entreprises du numérique de réaliser leur bilan carbone, ou encore de plafonner le chauffage à 19°C dans les locaux (comme pour l’ensemble des entreprises françaises).

Il y a quelques semaines, Jean-Noël Barrot, ministre de la Transition Numérique et des Télécommunications, a lancé un groupe de travail pour mener une réflexion sur les engagements que les acteurs du numérique peuvent prendre en terme de sobriété et de transition énergétique. De ce travail est né un « engagement sobriété », co-signé par plusieurs entreprises du numérique françaises comme Qonto, Meero, ManoMano, Ynsect, Lixo, Station F, Swile ou encore France Digitale.

En France, le secteur de la tech compte pour 10 % de la consommation électrique française. Cet « engagement sobriété » regroupe « des moyens généraux concernant le fonctionnement interne à l’entreprise » ainsi qu’un autre volet sur des engagements spécifiques qui ne concernent que « les entreprises qui fournissent des services ou des produits numériques ». Dans son plan de sobriété énergétique, le gouvernement français précise que le secteur du numérique représente aujourd’hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et 2 % de l’empreinte carbone au niveau national.

Une étude menée par l’Agence de la transition écologique (Ademe) et l’Arcep montre par exemple que les terminaux représentent 79 % de l’empreinte carbone du numérique. Avec cette feuille de route, le gouvernement espère bien réduire la facture d’énergie du pays. L’idée est de lister l’ensemble des engagements que peuvent prendre les acteurs du numérique. Comme pour beaucoup d’entreprises, on retrouve aussi la nécessité d’éteindre les lumières, les ordinateurs et les écrans lorsque les bureaux sont inoccupés.

Parmi les mesures propres aux entreprises de la tech, il y a un appel à « rationaliser le stockage des données ». Dans son plan de sobriété énergétique, le gouvernement Macron appelle aussi à privilégier des acteurs ayant souscrit au code de conduite européen de l’efficacité énergétique des data centers. Aux fournisseurs de solutions cloud (les entreprises les plus concernées), il est demandé de couper les serveurs non utilisés, de retirer les composants non nécessaires, d’améliorer les systèmes technologiques de refroidissement des serveurs qui stockent les données, ou encore de limiter le recours à la climatisation pour moduler la température.