Dans le cadre d’un récent procès, Amazon fait face aux parents des victimes qui affirment que le géant de la vente au détail a vendu des « kits de suicide ». La plainte stipule que la plateforme aurait contribué à la mort de leurs enfants mineurs en vendant du nitrite de sodium : les fameux « kits de suicide ».

Les liens supposés d’Amazon avec certains médias

L’une des avocates des parents, Carrie Goldberg a pris la parole sur Twitter concernant l’affaire. Elle y fait part de ses regrets au sujet des liens qu’entretient Amazon avec certains médias. Pour elle, le géant américain s’efforce de faire taire les informations concernant le procès.

Le réseau américain CBS est dans le viseur de Goldberg. Initialement, CBSnews avait un accord avec les avocats et les familles des victimes pour diffuser un reportage portant sur les suicides. Les parents des victimes se seraient alors exprimés contre le géant de vente au détail.

Finalement, vendredi dernier, le canal de télévision américain a annulé la partie concernée, sous la pression du géant américain estime Goldberg. L’avocate des familles a mentionné que les parents des victimes comprenaient l’annulation de CBS, car « tout le monde a peur d’Amazon ». Derrière cette suppression se cacherait aussi, selon les familles, un partenariat entre le network américain et Amazon Prime.

Le géant américain pointé pour ses points faibles

Également dans le collimateur des représentants des parents des victimes, le fait qu’Amazon semble regrouper des articles dans les « kits de suicide ». Il est mentionné dans la plainte que lorsque les acheteurs souhaitent faire l’acquisition du nitrite de sodium, la plateforme proposait aussi d’acheter : une échelle pour mesurer une dose létale, un médicament pour prévenir les vomissements et un livre avec des instructions sur la façon d’utiliser le produit chimique pour tenter de se suicider.

Un autre point faible d’Amazon est pointé du doigt dans ce procès : la facilité d’accès au produit chimique par des adolescents. Une des victimes a utilisé le compte de sa mère pour passer une commande en janvier 2021. Cette dernière a supposé qu’elle avait été piratée et a annulé la commande, mais Amazon avait déjà envoyé le colis deux heures après l’achat.

D’après la plainte, un des revendeurs d’Amazon est également mis en cause : Loudwolf. Il viole les règles de la plateforme puisqu’il n’affiche pas l’étiquette d’avertissement requise par la Food and Drug Aministration.

Les parents des victimes face aux avocats du géant de la vente au détail

Les parents qui poursuivent Amazon en justice souhaitent, à l’instar d’eBay ou d’Etsy, que la plateforme retire les produits de la vente. Ils suggèrent aussi que le géant américain pourrait fournir des avertissements, exiger une vérification de l’âge pour l’achat, interdire la vente aux mineurs ou même complètement interdire le produit.

Selon les représentants des familles, les avocats d’Amazon auraient fait part aux parents des victimes que le détaillant en ligne avait le droit de vendre ces soi-disant « kits de suicide » selon Ars Technica. Ils auraient également déclaré qu’il serait « injuste et inhumain » de tenir Amazon responsable de la mort des adolescents.