Ce mardi 4 octobre, un procès a été ouvert à l’encontre du jeu vidéo Roblox. L’entreprise est accusée d’avoir permis l’exploitation sexuelle et financière d’une enfant californienne par des hommes adultes. La plainte, déposée auprès de la Cour supérieure de San Francisco, vise également Snapchat, Meta, et Discord.

La jeune fille avait 11 ans au moment des faits sur Roblox

Selon l’enquête, la jeune fille née en 2009 a commencé à utiliser Roblox lorsqu’elle avait neuf ou dix ans. L’action en justice démontre, qu’au début de l’année 2020, la jeune fille âgée de 11 ans serait rentrée en contact avec des hommes majeurs par le biais du jeu.

Aucune des entreprises visées n’exigeait le consentement des parents, et Discord n’a pas vérifié l’âge de la victime. Pourtant les réseaux sociaux affirment ne pas autoriser les utilisateurs de moins de 13 ans, selon la poursuite.

Les prédateurs sur Roblox auraient incité la jeune fille à venir communiquer sur Discord et à s’inscrire sur Snapchat et Instagram. Lors de leurs échanges, les hommes ont forcé la fille à boire et abuser de médicaments prescrit sur ordonnance ainsi qu’à envoyer des photos sexuelles. Un des hommes aurait également demandé à la jeune fille de lui envoyer de l’argent.

Selon le recours, la jeune fille désemparée a souffert de graves problèmes de santé, a même tenté de se suicider, et a dû être hospitalisée.

Discord se défend d’avoir une tolérance zéro sur ces sujets

La victime et sa mère affirment que « les entreprises n’ont pas pris de mesures pour assurer la sécurité des mineurs utilisant leurs plateformes, et que Snapchat et Instagram ont encouragé la dépendance chez les enfants ». Elles demandent des dommages et intérêts d’un montant non précisé.

Ce n’est pas la première fois que de grandes plateformes sont accusées de faits similaires devant la justice. Meta, déjà visé par des dizaines d’actions en justice de ce type, a préféré ne pas commenter. Snapchat et Roblox n’ont pas encore répondu. Pour Discord, un porte-parole a déclaré à Reuters que l’entreprise avait une « politique de tolérance zéro pour quiconque met en danger ou sexualise des enfants », mais a refusé de commenter directement la poursuite.