Amazon a annoncé, le 6 octobre, qu’elle ouvrait 150 000 postes aux États-Unis afin de faire face à la période des fêtes de fin d’année. Le géant de l’e-commerce cherche à recruter le même nombre de personnes que l’année précédente, en dépit d’un ralentissement des ventes qui touche le secteur de manière générale.

Plus d’employés pour les entrepôts du géant

Amazon a besoin de main-d’œuvre pour se préparer aux semaines chargées qui entourent Noël et le nouvel an. Pour obtenir ce qu’elle désire, elle propose de nombreux emplois à temps plein ou à temps partiel situés sur l’ensemble du territoire américain. Elle met en avant les possibilités d’évolution au sein de l’entreprise et surtout une prime d’embauche pouvant atteindre 3 000 dollars dans certains endroits en fonction des positions.

John Felton, vice-président des opérations mondiales d’Amazon, explique dans un communiqué qu’Amazon « est fière de proposer une grande variété de postes pour les personnes de tous horizons, avec plus de 150 000 emplois disponibles dans le pays ». Les missions que propose le leader mondial du commerce en ligne sont très variées. Il est possible de ranger des colis, de s’occuper de les emballer, de les trier ou encore de les expédier.

Afin d’attirer le maximum de personnes, Amazon appuie sur le fait que tous les employés réguliers travaillant à temps plein pour la boîte bénéficient, dès leur premier jour de travail, d’avantages supplémentaires. Elle mentionne, entre autres, l’accès à une assurance maladie, vision et dentaire.

Bientôt une pénurie de main-d’œuvre pour Amazon ?

Au cours de la pandémie et des confinements, Amazon a profité de l’explosion du secteur de l’e-commerce pour recruter à tour de bras et faire face aux demandes des consommateurs. Cependant, depuis le début de l’année, alors que la crise du Covid-19 touche à sa fin et que le nombre de commandes se tasse, elle s’est séparée de la main-d’œuvre qu’elle avait en trop. Entre le mois de mars et juin, Amazon a licencié près de 100 000 personnes. Récemment, elle indiquait mettre en pause les recrutements de sa branche de vente au détail à cause du ralentissement de l’industrie.

Pourtant, si l’entreprise basée à Seattle met autant en avant les avantages à travailler chez elle, c’est parce qu’elle a peur de se retrouver en pénurie de personnel. Fin juin, une étude interne montrait que les entrepôts américains du géant risquent de manquer d’employés d’ici 2024. Elle souligne qu’en moyenne, un travailleur d’un entrepôt ne reste que huit mois.

Un temps très court qui peut s’expliquer par une concurrence féroce entre les entreprises du secteur, notamment au niveau des salaires. Amazon propose un peu plus de 19 dollars de l’heure tandis que Walmart offre jusqu’à 25 dollars de l’heure. Pour rappel, le salaire moyen américain est de 7,25 dollars de l’heure.

Malgré ça, la société fondée par Jeff Bezos en 1994 reste le second employeur aux États-Unis avec 1,5 million d’employés recensés fin juin. Elle se tient juste derrière Walmart qui prévoit également de recruter 40 000 salariés saisonniers pour la fin de l’année 2022.