Le 5 octobre 2022, le gouvernement français a mis en ligne un décret imposant l’extinction des publicités lumineuses et des enseignes lumineuses la nuit. Cette mesure a été mise en place afin de réduire la consommation énergétique de ces installations et de ces établissements, dans un contexte de crise énergétique où l’électricité se fait de moins en moins disponible.

Un pas significatif vers la fin des publicités et enseignes lumineuses la nuit

C’est une habitude pour tout citadin : durant la nuit, de nombreuses publicités sont affichées dans la rue et utilisent de la lumière afin d’être un maximum visible. De même pour les magasins et enseignes qui n’hésitent pas à laisser leurs locaux et néons allumés, leur permettant d’être visibles même durant leurs heures de fermeture. Toutefois, cela fait maintenant plusieurs années que plusieurs députés militent pour la fin des publicités lumineuses.

Publié dans le Journal Officiel, ce nouveau décret porte sur la modification des règles actuelles quant à l’utilisation de la lumière pour diffuser des publicités dans la rue et pour mettre en avant certains produits et logos d’enseignes. Entre 1 heure et 6 heures du matin, hormis pour les enseignes étant encore ouvertes, il faudra désormais éteindre la lumière sous peine d’être sanctionné d’une amende pour une contravention de cinquième classe, soit 1 500 euros.

Font exception, les publicités lumineuses installées à l’intérieur ou non loin des aéroports, un lieu où la publicité fonctionne d’ailleurs très bien sur les passants. Une autre exception concerne les annonces diffusées grâce à un mobilier urbain affecté aux services de transports, à partir du moment où ce service est en marche. Ce sera par exemple le cas de plusieurs réseaux de métros et de tramway en France qui fonctionnent après une heure du matin pour certains, notamment le week-end. Les panneaux numériques utilisés dans le cadre de ces deux exceptions devront proposer des publicités à images fixes.

Le gouvernement français face à la crise énergétique

Si le décret est en vigueur depuis le 5 octobre pour toutes les autres utilisations, il le sera également pour l’exception des transports urbains à partir du 1er juin 2023, sans doute pour laisser le temps aux exploitants de se mettre à jour.

Dans le décret, le gouvernement n’a pas hésité à justifier son acte en affirmant « garantir le respect de la liberté d’expression et de la liberté du commerce et de l’industrie ». En plus de cela, cette disposition permettra également de faire réduire la consommation énergétique sur tout le territoire français.

Bien entendu, les campagnes publicitaires ainsi que les enseignes conservant leurs lumières durant la nuit consomment une certaine quantité d’énergie. Même si celle-ci semble négligeable, environ 0,1 % de la consommation électrique française, selon un rapport de Réseau de Transport d’électricité (RTE), elle est une action facile à mettre en œuvre pour le gouvernement qui essaie de trouver d’autres solutions pour économiser un maximum d’énergie.

D’autres pays sont dans la même situation que la France. Par exemple, le Japon a fait le choix de relancer sa filière nucléaire alors qu’elle était en déclin depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.