Le Conseil de surveillance de Facebook l’Oversight Board, a annoncé mardi qu’il examinerait la décision de Meta de supprimer le message appelant à la mort du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. L’appel n’avait pas été traité en priorité en juillet 2022 en raison de la COVID-19 et l’affaire avait été clôturée sans examen après trois jours.

Une décision liée à l’actualité du pays

À la suite des manifestations dans le pays, le Conseil de surveillance de Facebook a annoncé mardi dans un communiqué qu’il examinerait la décision de la société américaine de supprimer le message. La publication sur le réseau social n’avait pas été traitée en priorité, et de surcroît, Meta avait considéré que son action précédente d’effacer le contenu était erronée.

L’Oversight Board explique, afin de justifier sa décision de ne pas avoir fait passer en priorité l’affaire en juillet 2022, que « tous les appels ne peuvent pas être entendus et le Conseil donne la priorité à ceux qui ont le potentiel d’affecter de nombreux utilisateurs à travers le monde, qui sont d’une importance cruciale pour le discours public ou qui soulèvent des questions importantes sur les politiques de Meta ».

L’annonce de l’examen intervient suite aux nombreuses manifestations qui ont éclaté dans le pays à cause de la mort de Masha Amini. À côté de cela, lundi 3 octobre, l’ayatollah Khamenei a accusé les États-Unis et Israël d’être les instigateurs des émeutes iraniennes.

Facebook face à des problématiques similaires concernant la Russie et l’Ukraine

Meta avait déjà été confrontée à des problématiques similaires lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La société américaine avait alors assoupli sa modération en Ukraine en laissant passer des messages appelant à tuer les forces militaires russes. Une nouvelle qui n’avait pas plu du tout à Moscou.

Facebook avait tout de même fait appel à son Conseil concernant sa modération du conflit en Ukraine, avant de se rétracter. Le recours concernait la situation en Ukraine mais le réseau social a préféré annuler la demande d’avis consultatif sur sa politique de modération.

La Conseil de surveillance, créé et financé par Meta, interroge sur son influence réelle : la société américaine n’est pas obligée de suivre ses recommandations. Dans le cas présent, il est probable que Facebook tente de réagir suite aux déclarations de l’ayatollah Khamenei.