Selon une récente étude de la GSMA, l’Europe est en retard au sujet du déploiement de la 5G. Le Vieux continent est notamment à la traîne par rapport à la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis.

L’Europe tente de combler son retard sur la 5G

En Europe, la Norvège, la Suisse, le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne font partie des bons élèves en terme d’adoption de la 5G. Pourtant, sur l’ensemble du territoire, l’Europe est à la traîne. Selon les résultats de l’enquête, la hausse de l’inflation et la guerre en Ukraine affectent les ambitions du continent en matière d’infrastructures. Les dernières estimations laissent penser que la couverture du réseau 5G en Europe devrait atteindre 70 % en 2025, contre seulement 47 % en 2021. À cette date, 30 % de la population européenne n’aura toujours pas accès à la 5G, tandis qu’on estime que seuls 2 % des sud-coréens seront sans couverture en 2025.

Le rapport Mobile Economy Report Europe montre qu’à la fin du mois de juin 2022, l’adoption de la 5G par les consommateurs en Europe (c’est-à-dire l’utilisation d’un appareil équipé d’une puce 5G), était en progression. La Norvège est en tête avec un taux d’adoption de 16 %. Le pays nordique est suivi de près par la Suisse (14 %), la Finlande (13 %), le Royaume-Uni (11 %) et l’Allemagne (10 %). La moyenne sur le continent est de 6 % de la base de clients mobiles. L’enquête a été menée auprès de 108 opérateurs, sur 34 marchés européens. Elle révèle que d’ici 2025, l’adoption de la 5G en Europe atteindra 44 %, mais en Corée du Sud, elle devrait atteindre 73 % à la même date, tandis que le Japon et les États-Unis devraient atteindre 68 % d’adoption.

La GSMA estime que les technologies et services mobiles ont contribué au PIB de l’Europe à hauteur de 757 milliards d’euros en 2021. Le rapport précise que les opérateurs sont confrontés à la hausse des prix de l’énergie, en partie causée par le conflit en Ukraine. On peut lire que « l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables sont devenues des priorités dans les tentatives d’exploitation durable des réseaux ». Il y a quelques semaines, l’Association européenne des opérateurs de réseaux de télécommunications a réitéré son appel aux grandes entreprises pour qu’elles « assument un pourcentage des coûts liés au développement des infrastructures ».

À ce sujet les patrons de 16 opérateurs européens se plaignent et estiment qu’il font déjà « tout le travail ». Ils qualifient la situation « d’injuste ».