Le Japon cherche l’appui de ses voisins coréen et taïwanais, mais aussi des firmes américaines pour développer la production de semi-conducteurs sur son territoire. Le ministre japonais du commerce, Yasutoshi Nishimura, a ainsi annoncé qu’une subvention pouvant aller jusqu’à 46,6 milliards de yens (soit environ 322 millions de dollars) serait accordée à l’américain Micron, pour soutenir son projet de production de puces mémoire dans une usine située à Hiroshima (au sud de l’archipel).
Comme le précise Associated Press, cette annonce intervient peu après la visite au Japon de Kamala Harris, Vice-présidente des États-Unis ; et alors que les deux pays cherchent à renforcer leur coopération pour étayer la chaîne d’approvisionnement en composants clés, et accroître la production des semi-conducteurs les plus essentiels.
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Une position explicitée par Yasutoshi Nishimura lors de l’annonce de cette subvention : « J’espère que cet accord contribuera au développement de la coopération entre le Japon et les États-Unis dans le domaine des semi-conducteurs », a-t-il déclaré, précisant que l’accord avait été approuvé dans le cadre de la loi nippone relative à la sécurité économique. Cet accord « symbolise l’investissement et le rapprochement de nos deux économies et de nos chaînes d’approvisionnement », a de son côté indiqué l’ambassadeur des États-Unis au Japon. « Et cela ne fera que s’accélérer à l’avenir », a-t-il ajouté.
Les États-Unis main dans la main avec le Japon… mais pas seulement
Cette vision commune pour le Japon et les États-Unis fait suite aux efforts américains pour renforcer la coopération technologique avec le Japon, la Corée du Sud et Taïwan dans un contexte de tensions persistantes avec la Chine, tant sur les plans économiques que politique.
Micron a pour sa part expliqué que la subvention annoncée par le gouvernement japonais l’aiderait à renforcer ses capacités de production et accélérer le développement de sa DRAM, un type de puce mémoire crucial, notamment pour les centres de données. Le géant américain a également expliqué que cet investissement contribuerait à ses recherches en matière d’IA et servirait aussi pour l’amélioration du réseau 5G.
Notons que le Japon ne se contente pas d’apporter son soutien à Micron. Les autorités nippones ont déjà mis 3,3 milliards de dollars sur la table pour la construction d’une nouvelle usine gérée conjointement par TSMC, Sony et Denso. 644 millions de dollars ont également été budgétés par le Japon pour un autre site de production construit cette fois par Western Digital et Kioxia.