Ce jeudi 22 septembre, la NASA et SpaceX ont signé un accord. Il sera question d’étudier la possibilité pour la société américaine de placer le télescope spatial Hubble sur une orbite plus stable afin de prolonger sa durée de vie. À ce stade, la NASA pense qu’il retombera sur Terre entre 2030 et 2040.

SpaceX à l’initiative de cette future mission

L’orbite du télescope Hubble se dissocie au fil du temps en raison de la traînée atmosphérique qui cause peu à peu son déclin. Lors de son lancement en 1990, le télescope ne devait rester en service que pendant 15 ans. 32 ans plus tard, il est toujours présent et permet de fournir de fantastiques photographies. Il était le télescope spatial le plus avancé jusqu’à ce que James Webb ne devienne opérationnel en mai 2022, avec la publication des premières images d’une netteté invraisemblable.

L’agence spatiale américaine a déclaré dans un communiqué de presse que « La NASA et SpaceX ont signé jeudi 22 septembre un accord non financé dans le cadre de la loi sur l’espace afin d’étudier la faisabilité d’une idée de SpaceX et du programme Polaris visant à propulser le télescope spatial Hubble de l’agence sur une orbite plus élevée avec le vaisseau spatial Dragon, sans frais pour le gouvernement ». Il y a plusieurs mois, SpaceX avait déjà proposé cette étude, en partenariat avec le programme Polaris, pour mieux comprendre les défis techniques associés à l’entretien des différentes missions.

Un projet à l’étude durant six mois

C’est l’une des navettes spatiales Dragon qui devrait propulser le télescope Hubble sur une orbite plus élevée. Les équipes s’assureront de la faisabilité du projet en récoltant, pendant six mois, des données techniques sur le vaisseau de SpaceX et sur Hubble. Ces informations pourront déterminer plusieurs éléments : la sûreté du trajet pour Crew Dragon, l’amarrage au télescope, et enfin la manière dont la capsule pourra propulser Hubble à altitude plus élevée.

Jessica Jensen, vice-présidente des opérations clients chez SpaceX, a expliqué : « Ce que nous voulons faire, c’est repousser les limites de la technologie actuelle. Nous voulons montrer comment nous utilisons les partenariats commerciaux ainsi que les partenariats public-privé pour résoudre de manière créative des missions problématiques complexes et difficiles telles que l’entretien de Hubble ». En plus d’avoir la capacité d’ajouter des années de services au célèbre télescope, les solutions d’entretien trouvées par l’étude pourraient également être appliquées à d’autres engins spatiaux en orbite proche de la Terre.

À ce stade, il n’y a pas d’accord exclusif entre la NASA et SpaceX : d’autres entreprises peuvent encore proposer des études avec leur vaisseau spatial comme modèle.