Plus de 2 ans après l’arrivée intempestive d’une pandémie aux multiples ravages, le petit monde de l’e-commerce et ses nombreuses marketplaces comme Dommarket, continuent de se créer et de prendre de l’ampleur. En 2021, les prévisions du groupe Adobe attendaient une fin d’année record avec des dépenses en ligne atteignant 910 millions de dollars : une hausse de 11 % par rapport à l’année précédente. Devrait-on s’attendre à des performances de la même ampleur pour clôturer l’année 2022 ? Voyons ce qu’en disent les observations de la Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance).

Les voyants restent au vert pour 2022

Bien que les marketplace tricolores n’atteignent pas les plus hautes marches du podium mondial, le marché français se porte à merveille. D’après les chiffres publiés par la Fevad, l’e-commerce en France représentait environ 112 milliards de dollars sur l’année 2021, ce qui positionne son marché à la première place parmi les pays de l’Union Européenne.

Mais il reste encore très largement évincé par de plus bien plus gros marchés. La route est
longue avant de penser à concurrencer la Chine, qui quant à elle, reste le premier marché mondial avec un chiffre d’affaires qui dépasse les 2000 milliards de dollars.

Après un chiffre d’affaires en hausse de 15,1 % en 2021 par rapport à l’année précédente annoncé par la Fevad, tout semblait bien parti pour suivre la même dynamique. Une dynamique qui s’est montrée finalement plus contrastée que prévu au premier trimestre 2022 :

  • Assez logiquement, les ventes liées au domaine du tourisme, des loisirs et du transport sont remontées en flèche (hausse de 135 % par rapport au 1er trimestre 2021)
  • La reprise est assez bonne côté vente de services (+ 43 %)
  • De son côté, la vente de produits est marquée par un léger recul de 12 %. Lors de la même période un an plus tôt, les nouvelles mesures de confinement avaient fait grimper les activités en ligne.
  • Sur l’ensemble des marketplaces, les ventes ont légèrement chuté de 9 % lors de ce premier trimestre 2022.

Un avenir radieux ?

L’utilisation du numérique n’étant plus aux prémices de sa révolution, plusieurs avis s’accordent à penser que la pratique du commerce en ligne finira par gagner le monopole quasi-total des achats. 95 % d’entre-eux pourraient être réalisés sur des marketplace d’ici à 2040.

S’ajoutent à cela des profils clients qui semblent acheter et consommer de plus en plus de biens à l’échelle mondiale. Comme l’explique un rapport publié par Nielsen, les consommateurs qui achètent des produits étrangers sont passés de 57 % en 2019 à 68 % l’année suivante.

Sans aucun doute, si l’hypothèse se confirme, la valeur du marché mondial de l’e-commerce devrait continuer à exploser. Certaines prévisions attendent déjà une augmentation exponentielle dans les quelques années à venir. Les ventes de l’e-commerce pourraient ainsi atteindre 6,4 billions de dollars en 2024.

Acheter un produit venant du bout du monde en à peine quelques clics est une banalité pour une certaine partie de la population mondiale, c’est certain. Pourtant, une part encore importante de potentiels consommateurs est encore loin de pouvoir bénéficier de cette pratique. En effet, d’importantes disparités d’accès à internet sont encore observées à l’échelle mondiale : presque 3 milliards de personnes n’avaient toujours aucun accès à internet fin 2021, soulignait une étude de l’Union internationale des télécommunications (UIT).