Le 26 septembre 2022, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a dévoilé le budget de la France pour l’année 2023. Bien que critiquée, cette nouvelle feuille de route fait en tout cas la part belle à la cybersécurité et à la défense.

Recrutement de 1 500 « cyber-patrouilleurs »

Le gouvernement veut accélérer et accentuer sa lutte contre la cybercriminalité. Ce lundi, le ministre de l’Économie a présenté le nouveau budget de la France pour l’année à venir. Les ministères de l’Intérieur et de la Défense gagnent respectivement 3 109 et 1 583 emplois supplémentaires. De nouveaux investissements qui visent à renforcer la sécurité de la France de manière générale. Si on regarde dans le détail, on observe la même dynamique dans la cybersécurité. Preuve que le gouvernement a pris la mesure des grandes mutations actuelles.

Le budget présenté reprend notamment la plupart des éléments proposés en mars 2022 dans le cadre du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI). En effet, le gouvernement compte bien moderniser les moyens de lutte contre la cybercriminalité. Notons par exemple la création de 1 500 « cyber-patrouilleurs », le lancement d’une école de formation dédiée à la cybersécurité et d’un numéro d’urgence mis en place spécialement pour lutter contre la cybercriminalité, le « 17 cyber », pour signaler une cyberattaque.

La cybersécurité au cœur du budget 2023

Avec ce nouveau budget, la France se dote également de nouveaux outils numériques pour les forces de l’ordre et prévoit même de créer une agence de cybersécurité dédiée aux enquêtes sur les cyberattaques. Cette agence devrait voir le jour en janvier 2023. Son rôle sera de « piloter la modernisation des moyens de communication des forces de l’ordre ». Le nouveau budget prévoit aussi de donner plus de moyens à l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS). Celle-ci bénéficiera de 22 millions d’euros supplémentaires pour déployer l’identité numérique régalienne portée par le programme France Identité Numérique.

Plusieurs grandes agences françaises voient également leur budget augmenter. C’est le cas de l’Anssi (l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) qui voit ses crédits augmenter de 4,6 millions d’euros. L’agence va également recruter 46 collaborateurs supplémentaires au cours de l’année 2023 et 126 sur les trois prochaines années. Même chose pour la direction interministérielle du numérique (Dinum) dont le budget augmente de 5,2 millions d’euros, l’Arcom (+2,3 millions d’euros et 15 postes) et la CNIL (18 emplois supplémentaires).