Schneider Electric vient d’officialiser le rachat complet d’Aveva, une entreprise britannique dont le géant français détenait déjà 59,14 % des parts. Selon Bloomberg, le montant total du rachat atteint la somme de 11 milliards d’euros.

Schneider Electric prend 100 % du capital d’Aveva

C’est fait, le géant français de l’énergie de l’énergie, Schneider Electric, vient de mettre la main sur la totalité du capital d’Aveva. Depuis 2015, l’entreprise Aveva, dont l’activité est le développement et la commercialisation de logiciels à destination de l’industrie (notamment en lien avec la conception 3D), comptait déjà Schneider Electric parmi ses actionnaires. En effet, le groupe français possédait plus de 59 % des actions d’Aveva. Avec cette nouvelle acquisition, Schneider Electric compte bien accélérer ses plans pour transformer les centrales électriques et les usines de ses clients.

Le chiffre d’affaires d’Aveva a baissé au cours des premiers mois de l’année 2022 par rapport à l’année précédente. Selon le communiqué de presse de l’entreprise, « les coûts ont augmenté de manière significative ». Le rachat n’empêchera pas l’entreprise britannique de conserver son siège social à Cambridge et Schneider Electric assure qu’il ne prévoit pas d’effectuer « de changements importants ». Il ne devrait pas y avoir de licenciements ou d’embauche avant plusieurs mois, d’après le communiqué de presse du géant français.

Un rachat qui met le gouvernement britannique en rogne

La finalisation de l’opération est attendue pour le premier trimestre 2023. Celle-ci doit encore être approuvée par les actionnaires lors d’une assemblée qui aura lieu à la mi-novembre. Cette acquisition fait monter la valorisation d’Aveva à 10,8 milliards d’euros. Aveva est la dernière entreprise britannique à être rachetée par un acteur étranger et par conséquent à être radié de la Bourse de Londres, une tendance qui suscite l’inquiétude du gouvernement. En effet, le gouvernement britannique s’oppose de plus en plus à ces opérations, qui ont fait disparaître certaines des plus grandes entreprises technologiques du pays au cours de la dernière décennie.

C’est par exemple le cas d’Arm, une autre société dont le siège est également basé à Cambridge. Celle-ci a été rachetée par SoftBank en 2016. Liz Truss, fraîchement désignée première ministre du Royaume-Uni, fait actuellement pression sur l’investisseur japonais pour une introduction en bourse au Royaume-Uni. Même chose pour le fabricant de puces Newport Wafer Fab, récemment racheté par une entreprise chinoise. Le gouvernement britannique tente de restreindre ou bloquer le rachat plus d’un an après sa signature.