La Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (SWIFT), société belge spécialisée dans la transmission d’informations pour la réalisation de virements bancaires, teste actuellement la technologie blockchain. Son objectif : réduire ses coûts de production et améliorer ses services en optimisant les solutions d’opérations sur titres qui permettent de gérer un titre financier (action ou titre de créance).

Un partenariat entre SWIFT et Symbiont pour se développer dans la blockchain

Afin de se développer dans la blockchain, SWIFT a annoncé s’être rapproché de Symbiont, une fintech spécialisée dans cette technologie pour les entreprises souhaitant franchir le pas. Si l’entreprise est connue pour son système de paiements, elle propose également des solutions pour la communication interentreprises. Les entreprises ont souvent tendance à partager des informations stratégiques pour les sociétés cotées en Bourse : versement de dividendes, arrivée de nouveaux actionnaires, fusions, scissions, etc.

Afin de rationaliser toutes ses opérations, SWIFT a annoncé dans un communiqué qu’elle allait se tourner vers la blockchain : « L’automatisation de ces communications s’est améliorée ces dernières années, mais elle dépend toujours fortement de processus manuels qui créent à la fois des coûts et des risques supplémentaires pour les acteurs du marché ». En août 2021, 55 des 100 plus grandes banques mondiales avaient investi dans la blockchain ou les cryptomonnaies.

Considérée comme l’une des composantes du web de demain, la technologie blockchain viendra automatiser certaines des activités manuelles qui tournent autour des opérations sur titre. À l’heure actuelle, SWIFT considère que 30 % du coût de ces opérations proviennent d’activités manuelles, certes nécessaires, mais qu’il serait possible d’automatiser grâce à la blockchain.

SWIFT lance une première expérimentation pour favoriser l’automatisation des tâches

Avec l’aide de Symbiont qui a déjà travaillé aux côtés du Nasdaq, seconde bourse américaine après le NYSE, et du groupe américain Vanguard, un groupe pilote a été mis en place et tente de mettre au point un système expérimental. Celui-ci devrait permettre d’automatiser toutes les tâches en lien avec les opérations sur titre et ainsi améliorer l’efficacité de leur traitement.

« Si la solution s’avère efficace, les intermédiaires devront répondre à moins de requêtes des clients concernant les données sur les opérations sur titres. Cela signifie également que les dépositaires mondiaux et les gestionnaires d’actifs pourraient réduire le nombre de personnes qui passent leur temps à traiter manuellement les données d’opérations sur titres » précise Tom Zschach, directeur de l’innovation chez SWIFT. L’entreprise aimerait débuter les tests dès la fin du mois.

Par le passé, SWIFT s’était intéressé aux technologies en lien avec la blockchain et les cryptomonnaies. Elle avait notamment aidé la Chine à développer sa monnaie numérique de banque centrale (MNBC) : le yuan numérique.