Netflix estime que son nouvel abonnement avec publicité devrait toucher près de 40 millions de spectateurs dans le monde entier d’ici le troisième trimestre 2023. C’est du moins ce que la plateforme de streaming a déclaré aux annonceurs dans un document interne consulté par le Wall Street Journal. Pour rappel, le lancement de cette offre serait prévu pour le 1er novembre aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.

Netflix attend 40 millions de spectateurs uniques

Malgré ses déconvenues récentes, le géant de la vidéo à la demande attend 4,4 millions de spectateurs uniques, dont 1,1 million provenant des États-Unis, pour la fin de l’année. D’après ses projections, ce chiffre devrait grossir jusqu’à atteindre les 40 millions de spectateurs uniques, dont 13,3 millions aux États-Unis, à la fin du mois de septembre 2023. Si ce nombre paraît aussi élevé, c’est parce qu’il prend en compte la présence de plusieurs personnes sur un seul compte.

Pour le moment, Netflix semble convaincue par le succès de sa nouvelle formule d’abonnement, mais une source proche du sujet a indiqué au Wall Street Journal que ces prévisions étaient susceptibles de changer. Un porte-parole de l’entreprise a d’ailleurs déclaré que « Netflix n’est qu’aux premiers stades de réflexions sur la manière de lancer un abonnement au prix plus bas, soutenu par la publicité ».

En plus des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de la France et de l’Allemagne, la société californienne prévoit de lancer ce service au Brésil, au Mexique, au Japon, en Corée du Sud, en Espagne, en Italie et en Australie.

Les annonceurs se posent des questions

Netflix attend beaucoup de cet abonnement pour récupérer les abonnés qu’elle a perdus au cours des deux premiers trimestres de l’année. Pour diversifier ses revenus, elle est prête à vendre à prix d’or les espaces publicitaires de sa plateforme. Fin août, elle réclamait aux annonceurs 65 dollars par tranche de 1 000 personnes atteintes. C’est 3 fois plus que les tarifs moyens de l’industrie.

Bien que de nombreux publicitaires soient prêts à payer une telle somme pour conquérir le public de Netflix, inaccessible depuis des années, certains font part de leur mécontentement. Ils n’apprécient pas que le leader du streaming mondial prévoie de limiter les endroits où les publicités seront affichées sur la plateforme. De plus, aucune entreprise tierce ne va s’assurer que les annonceurs en aient pour leur argent. Des zones d’ombre à éclaircir avant le lancement prochain de l’offre au mois de novembre.