À la suite des annulations des lancements qui devaient avoir lieu à bord des fusées russes Soyouz, Oneweb a conclu un accord à l’amiable avec Arianespace. La société française pourrait permettre une reprise des lancements suspendus. Toutefois, les termes de l’accord n’ont pas été divulgués.

De nouveaux défis pour la société britannique OneWeb

Arianespace a annoncé qu’elle « soutenait OneWeb pour ses prochains lancements ». Dans le cadre d’une ancienne entente entre Arianespace et OneWeb, ces derniers avaient envoyé leurs satellites en orbite via des fusées russes Soyouz. Cependant, l’union avec l’agence spatiale russe s’est dégradée suite à la guerre qui a été déclarée contre l’Ukraine.

Ce conflit a obligé la société britannique à chercher de nouveaux partenaires pour faire partir les six lancements restants et envoyer ses satellites de première génération en orbite. Ainsi, OneWeb a signé des contrats avec des sociétés concurrentes telles que SpaceX ou l’agence spatiale indienne ISRO.

L’objectif de OneWeb est de fournir une connectivité Internet à travers le monde d’ici la fin de 2023. Pour la réalisation de sa mission, à l’instar de Starlink (propriété de SpaceX) la société britannique construit une constellation de satellites en orbite terrestre. L’invasion russe en Ukraine a mis un coup d’arrêt à la bonne progression du projet. Suite aux sanctions occidentales, Roscosmos a refusé de lancer les satellites de OneWeb en mars. En effet, l’entreprise d’État pour les activités spatiales russes a formulé une liste de demandes qui contenait le retrait du gouvernement britannique dans l’entreprise.

Les répercussions de l’invasion russe en Ukraine

La décision de Roscosmos a eu des répercussions financières sur la société britannique : l’annulation des lancements de Soyouz a fait perdre 229 millions de dollars à OneWeb. De plus, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a eu des conséquences sur les partenariats du pays dans l’industrie spatiale. De nombreuses entreprises et agences gouvernementales ont dissous leurs accords avec l’agence spatiale russe.

Suite à ces décisions, L’ESA (agence spatiale européenne), a dû rebondir et chercher de nouveaux partenariats car elle dépendait des fusées Soyouz de la Russie. Ces derniers, ont mis fin à la collaboration avec l’Europe sur les lancements de fusées Soyouz depuis la Guyane française et ont retiré 87 employés du site de lancement.

Cet enchaînement d’événements isole la Russie qui se retrouve sans alliés dans l’industrie spatiale. À l’inverse, ses anciens partenaires qui dépendaient de matériaux russes, tentent de mettre en place de nouvelles ententes pour pallier leurs lacunes. C’est un nouveau jeu d’alliances qui se dévoile.