C’est le patron en personne, Kyle Vogt, qui en a fait l’annonce ce lundi 12 septembre, lors de la conférence Goldman Sachs Communacopia and Technology : Cruise mettra en circulation ses robotaxis dans deux villes des États-Unis. Austin et Phoenix accueilleront ainsi une flotte de véhicules autonomes de la filiale de Général Motors.

Le couac technique survenu ces dernières semaines semble désormais surmonté. Le 29 août, Cruise procédait en effet au rappel de 80 de ses robots taxis, après qu’un problème logiciel ayant entraîné des blessures mineures ait été détecté.

9 ans après sa création, l’avènement de Cruise

Fondée en 2013 avant d’être rachetées par Général Motors en 2016, Cruise franchit donc la dernière étape de mise sur le marché de ses véhicules autonomes. Jusqu’à présent cantonnés à des tests de nuit grandeur nature dans les rues de San Francisco, le patron Kyle Vogt s’enthousiasmait : « Aujourd’hui, nous annonçons pour la première fois que dans les 90 prochains jours, avant la fin de l’année 2022, Cruise sera en service sur deux autres marchés, Phoenix et Austin. Dans un premier temps, il s’agira d’un service à petite échelle, mais l’exploitation à grande échelle du modèle sans conducteur et générateur de revenus suivra l’année prochaine », déclarait-il.

La mise en circulation des véhicules autonomes de la filiale de Général Motors dans deux autres villes américaines intervient quelques mois après avoir obtenu l’autorisation de facturer les trajets effectués en Californie, où ils étaient jusqu’à présent en test depuis 2020.

Général Motors a massivement investi dans Cruise depuis son rachat. En 2018, la société mère investissait en ouvrant des bureaux à Seattle, et lançait une grande campagne de recrutement d’ingénieurs. Quatre ans plus tard, En mars 2022, GM rachetait la participation de SoftBank au capital pour un montant de 2,1 milliards de dollars ; en plus d’y injecter en même temps 1,35 milliard de dollars.

Objectif pour Général Motors : conquête du marché

Lors de la conférence tenue ce lundi, le PDG de Cruise couchait sur la table le plan des années à venir, tablant sur un chiffre d’affaires annuel de 1 milliard de dollars d’ici 2025 : « En 2024 et 2025, la question est de savoir à quelle vitesse nous pouvons construire des véhicules autonomes. Et c’est l’élément numéro un qui influence les revenus de la ligne supérieure. C’est assez simple, plus il y a de véhicules autonomes, plus il y a de revenus potentiels. Si vous n’en avez pas, vous ne pouvez pas faire d’argent, ce qui est également lié à la rentabilité. Heureusement, comme vous pouvez le voir ici, c’est quelque chose que Général Motors sait faire. »

Le marché des voitures autonomes devrait s’intensifier, alors que les concurrents de Cruise sont également à des stades avancés de mise en circulation de leurs flottes. Toujours sur le territoire américain, Waymo, filiale de Google, a déjà lancé ses véhicules dans les rues de Phoenix, puis San Francisco depuis maintenant 1 an. En Chine, c’est Baidu qui recevait récemment le feu vert des autorités pour retirer les chauffeurs de sécurités de ses robotaxis.