Il y a quelques jours, les autorités indiennes ont officialisé l’arrestation d’un réseau de cybercriminels chinois à Gurugram, dans l’État de l’Haryana, au nord de l’Inde. Ces cybercriminels sont accusés d’avoir dérobé 529 millions de dollars à des ressortissants indiens.

Quatre cybercriminels indiens en lien avec la Chine ont été arrêtés

Selon le rapport de la police indienne de l’Uttar Pradesh, quatre ressortissants indiens auraient extorqué de l’argent en échange d’une fausse promesse au sujet de petits prêts. Les suspects, vraisemblablement en lien avec le gouvernement chinois, ont également mis en place des centres d’appel pour poursuivre leurs activités criminelles et cibler les personnes ayant de faibles connaissances dans les domaines de la finance ou du numérique. Les suspects ont été arrêtés et sont actuellement en détention.

Ils sont accusés d’avoir été en contact avec les autorités chinoises par le biais d’une application de messagerie instantanée appelée « Husys », selon le ministère indien des Affaires Générales. D’après la police, les suspects occupaient des postes fictifs dans des sociétés qui n’existent pas, créées en Inde pour le compte de leurs homologues chinois, qui étaient les véritables décideurs et opérateurs de cette cyber-opération.

La police indienne met en garde ses ressortissants

Le ministère précise que la police a arrêté un résident indien au cœur du dispositif appelé, « Dortse » alors qu’il tentait de fuir l’Inde. On peut lire dans le rapport que « sur le papier, Dortse faisait partie du conseil d’administration de l’entreprise Jillian India. Une entreprise fictive. Il est clairement apparu comme étant le cerveau de cette opération ». Les cybercriminels avaient créé de faux sites web et de fausses applications pour échanger des crypto-monnaies en incitant les utilisateurs à investir de l’argent en échange d’énormes profits.

Dans la réalité des faits, les investisseurs n’ont jamais récupéré leur argent. Pour rapatrier l’argent dérobé jusqu’en Chine, la police précise que les fonds passaient d’abord sur des comptes bancaires indiens et les portefeuilles numériques des personnes associées à l’escroquerie. Ensuite l’argent été envoyé sur Zebpay (une plateforme d’échange de crypto-monnaies accessible en Inde). D’autres cybercriminels qui travaillent pour le compte des mêmes commanditaires chinois sont toujours en activité au Népal.

La Reserve Bank of India a également pris connaissance de ces fraudes et a demandé aux agences concernées de prendre des mesures pour les contrôler. Le chef de la cyberpolice de l’Uttar Pradesh a aussi demandé à la population d’être prudente lors des transactions en ligne et d’utiliser une ligne d’assistance gratuite si nécessaire. Il précise que « si vous recevez une offre d’emploi à temps partiel, un prêt instantané ou des rendements énormes en lien avec le marché des crypto-monnaies, il y a de fortes chances qu’il s’agisse de tentatives de fraude de la part d’opérateurs chinois ».