Uber Eats multiplie les collaborations avec les concepteurs de véhicules sans conducteurs. En mai 2022, la société a lancé ses premières livraisons autonomes en Californie en s’associant à Motional et Serve Robotics. Dans un communiqué publié ce 8 septembre, l’entreprise de livraison dévoile un nouveau partenariat avec la startup Nuro. Ce fabricant de robots, valorisé à 8,6 milliards de dollars, a déjà fait ses preuves en livrant de la nourriture pour le compte de Domino’s Pizza ou encore 7-Eleven aux États-Unis.

Uber Eats et Nuro, une collaboration sur dix ans

Après quatre ans de négociations, les deux entreprises ont finalement trouvé un accord. Pour une durée de dix ans, Uber Eats va pouvoir profiter des véhicules de Nuro pour effectuer des livraisons totalement autonomes. Dès cet automne, la société va lancer une première phase d’expérimentation à Mountain View en Californie et à Houston au Texas. Les associés ont précisé qu’ils espéraient étendre le service à une zone plus importante de la baie de San Francisco dans un avenir proche.

Pour effectuer les livraisons, Nuro aura recours à son robot de seconde génération, le Nuro R2. Celui-ci a l’apparence d’une très petite voiture qui ne possède aucun habitacle pour accueillir un conducteur. Il est capable de rouler à une vitesse maximale de 72 km/h, ce qui l’interdit de circuler sur l’autoroute. En termes d’espace de stockage, il peut transporter jusqu’à 225 kg de marchandises, soit, environ, l’équivalent de 24 sacs de courses, précise The Verge.

La livraison autonome se restreint à de petites zones

« Les véhicules autonomes si particuliers de Nuro sont parfaitement adaptés à la plateforme Uber, et ce partenariat apportera une combinaison convaincante d’innovation, de commodité, d’accessibilité et de fiabilité à laquelle nos clients et commerçants sont habitués », explique la société de livraison.

Nuro est une société à part entière, elle dispose d’une exemption de plusieurs règles fédérales en matière de sécurité. Toutefois, le permis que lui a fourni la California Department of Motor Vehicles l’autorise seulement a opéré dans une partie des comtés de Santa Clara et San Mateos, c’est-à-dire dans la Silicon Valley. La startup espère obtenir des permissions supplémentaires pour étendre sa zone d’activité.

Ces premières expérimentations témoignent également de l’intérêt porté par les entreprises américaines pour une alternative à la main-d’œuvre, qui pourrait manquer dans les prochaines années.