Ce lundi 29 août, plusieurs associations de protection de l’enfance, dont l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique (Open) ont saisi l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pour dénoncer Twitter. La requête vise à mettre en demeure le réseau social qui, selon les associations, expose trop facilement les enfants aux contenus pornographiques, pédopornographiques et zoophiles.

Twitter facilite l’accès des mineurs aux contenus illicites

À l’instar des sites pornographiques célèbres, Twitter a été accusé de piétiner les lois françaises en vigueur sur la protection de l’enfance. Au micro de Franceinfo, Thomas Rohmer, directeur de l’association Open a expliqué que la plateforme ouvre l’accès aux contenus illicites à travers une modération et une régulation trop permissives.

Dans les faits, Thomas Rohmer a reproché Twitter de ne pas prendre de mesures de censure, alors qu’il autorise la création de compte aux enfants de 13 ans. Dans ces conditions, il expose les adolescents aux images et vidéos contenant des scènes de sexes et de violences « insoutenables ». Cette situation, « inacceptable en 2022 », a incité les associations à saisir l’autorité compétente pour mettre en demeure la société, a-t-il indiqué.

L’Arcom va rappeler Twitter à l’ordre

D’après directeur d’Open, le recours à l’Arcom vise à remettre Twitter dans le contexte réglementaire en termes d’hébergement de contenus pornographiques. Depuis 2020, la législation française impose aux sites qui abritent des vidéos pour adultes de contrôler l’âge des visiteurs. Le manquement à ce devoir est donc passible d’une peine d’emprisonnement et d’amendes.

L’Arcom a le pouvoir d’entamer une procédure judiciaire qui pourrait déboucher sur une suspension de Twitter. Cependant, les associations espèrent « que les équipes de Twitter France vont accepter le dialogue et rentrer dans un souci de volonté de réguler les choses pour éviter ce genre de choses ».

En juillet 2021, la justice française avait également ordonné au réseau social de communiquer les documents relatifs à sa politique de lutte contre la haine à 6 associations qui combattent les discriminations.