En Inde, Meta envoie WhatsApp se frotter au commerce mobile grâce à un partenariat avec JioMart. Sans sortir de leur application de messagerie, les utilisateurs pourront faire leurs courses et les régler.

« C’est notre toute première expérience d’achat de bout en bout sur WhatsApp – les gens peuvent maintenant acheter des produits d’épicerie de JioMart directement dans un chat. La messagerie professionnelle est un domaine en plein essor et les expériences de chat comme celle-ci seront le moyen de communication privilégié des particuliers et des entreprises dans les années à venir, » détaille Mark Zuckerberg dans un message publié sur Facebook.

Dans l’interface de WhatsApp, les indiennes et indiens pourront donc accéder à un catalogue de produits en tout genre : des produits frais, des produits d’épicerie, des livres, des produits de beauté ou d’entretien… Le design est similaire à ce que l’on peut retrouver dans les expériences du même type, sur Uber Eats ou Deliveroo par exemple.

Interface du catalogue JioMart sur WhatsApp

Interface du catalogue JioMart sur WhatsApp. Image : Meta.

Une fois la sélection terminée, les utilisateurs pourront régler leurs courses, une fois de plus, sans sortir de l’application. Le système est raccordé à WhatsApp Pay, lancé il y a deux ans, et déjà utilisé par plus de 100 millions d’indiens.

Il s’agit d’une première pour WhatsApp, qui pourrait bien étendre cette solution à d’autres enseignes, d’autres entreprises, voire d’autres pays. Meta pourrait ainsi faire émerger un moyen de monétiser sa messagerie, écartée de tout système publicitaire, contrairement à Messenger ou Instagram.

Par ailleurs, étoffer les services proposés directement dans WhatsApp pourrait lui faire prendre une tout autre dimension. Car si l’achat de produits de grande consommation se développe, d’autres acteurs y verraient certainement un point de contact à exploiter pour échanger et commercer avec leurs clients. En Chine, la position de WeChat comme application à tout faire, ou super-application, a souvent inspiré l’occident. Mais n’est pas WeChat qui veut, et même si Meta voit en Inde une terre d’opportunités, elle devra se frotter à une forme de protectionnisme.