Un report de plus pour le Space Launch System (SLS) et le programme Artemis. Alors que la fusée de la NASA devait prendre son envol direction la Lune ce lundi 29 août, l’agence spatiale a décidé de repousser le lancement.

Un problème avec l’un des moteurs du SLS

Il faudra encore faire preuve de patience pour voir la fusée la plus puissante de l’Histoire quitter son pas de tir à Cap Canaveral en Floride. En cause, la panne de l’un de ses quatre moteurs qui ne parvenait pas à se refroidir. Après de longues minutes de discussions, les ingénieurs de la NASA ont préféré mettre un terme au compte à rebours pour aujourd’hui.

Le problème survenu sur le moteur 3 du SLS n’est finalement pas surprenant, puisque cette étape précise n’a pas été testée lors des quatre tests complets opérés par l’agence spatiale sur sa fusée depuis le mois d’avril. La semaine dernière, Mike Sarafin, responsable de la mission Artemis 1 de la NASA, annonçait déjà qu’un tel phénomène pouvait se produire. À noter que malgré le report, les ingénieurs vont pouvoir exploiter les données issues de cette tentative pour perfectionner la prochaine.

« La fusée Space Launch System et le vaisseau spatial Orion restent dans une configuration sûre et stable. Les contrôleurs du lancement continuaient à évaluer pourquoi un essai de purge visant à amener les moteurs RS-25 situés au bas de l’étage central dans la plage de température appropriée pour le décollage n’a pas réussi, et a manqué de temps dans la fenêtre de lancement de deux heures. Les ingénieurs continuent à recueillir des données supplémentaires », explique la NASA.

À quand la mission est-elle reportée ?

Pour l’heure, on ignore quand la prochaine tentative aura lieu. L’opportunité la plus proche se situe le vendredi 2 septembre à 20 heures en France métropolitaine, mais il n’est pas certain que les équipes de la NASA aient solutionné le problème à cette date. La prochaine fenêtre de lancement sera ensuite le 5 septembre. Le report d’une telle mission est tout à fait normal, d’autant plus pour ce programme précis. Le SLS est en développement depuis une décennie maintenant et a coûté plusieurs milliards de dollars, l’Agence spatiale américaine ne prendra donc aucun risque.

Pour rappel, la mission Artemis I est non habitée et consiste principalement à tester le SLS ainsi que la capsule Orion qu’il propulsera et qui, par la suite, transportera des astronautes jusqu’en orbite lunaire. Orion devrait prendre sept jours pour atteindre notre satellite et effectuera plusieurs orbites autour de celui-ci, se rendant même à plus de 60 000 kilomètres de distance derrière la Lune. Au total, la mission devrait durer 42 jours, contre 10 pour Artemis II, mission habitée prévue, pour le moment, pour 2024.