La Securities and Exchange Commission (SEC) demande à Twitter de rendre des comptes au sujet des accusations de Peiter Zatko sur le nombre de faux comptes présents sur le réseau social.

La SEC a pris les accusations d’Elon Musk au sérieux

En réalité, la SEC n’a pas attendu les révélations de l’ancien chef de la sécurité de Twitter pour commencer à enquêter sur les pratiques de Twitter. Le 15 juin, l’autorité envoyait déjà une lettre au réseau social en lui demandant plus de détails sur ses méthodes de calcul. À l’époque, la SEC écrivait que « nous prenons note de votre estimation selon laquelle le nombre moyen de comptes faux représente moins de 5 % du nombre total de comptes. Dans la mesure où cela est important, veuillez indiquer la méthodologie utilisée pour calculer ces chiffres ».

Quelques jours plus tôt, début juin, Elon Musk accusait le réseau social de faire de la « rétention d’informations » sur les faux comptes. Selon le milliardaire, Twitter « résistait activement » à ses demandes d’informations sur les bots et les spams. D’après Musk, les faux comptes représenteraient plutôt 20 %. C’est pour cette raison que la SEC s’est intéressée au dossier et qu’elle a procédé à un examen approfondi au sujet des utilisateurs de Twitter. Cela signifie que les accusations d’Elon Musk avaient bel et bien été prises au sérieux.

Une méthode de calcul qui interroge

Fin juin, Twitter a répondu à la SEC en donnant plus de détails sur la méthodologie utilisée pour calculer le nombre de faux comptes. Une méthode vraisemblablement conforme aux déclarations publiques de l’entreprise. Le réseau social expliquait alors que « Twitter procède chaque trimestre à un examen de milliers de comptes choisis au hasard et signale les spams ». Il n’est pas certain que cette explication ait été suffisante pour la SEC qui estime que la méthode de calcul n’est pas optimale.

Twitter soutient que la mesure d’un échantillon plus petit lui permet de déterminer plus efficacement si les utilisateurs réels de la plateforme voient les espaces publicitaires. Cependant, il est pratiquement impossible pour les personnes extérieures de vérifier les chiffres de l’entreprise. Selon les révélations de Peiter Zatko, la direction générale du réseau social était préoccupée par ce sujet et que des cadres avaient déclaré que « si des mesures précises de l’activité des bots étaient rendues publiques, cela nuirait à l’image et à la valorisation de l’entreprise ».