Fin juillet 2022, la Federal Trade Commission (FTC) déposait plainte conte Meta, l’accusant de vouloir racheter Within pour absorber la concurrence sur le marché du fitness. Aujourd’hui, le régulateur annonce qu’il a obtenu gain de cause : Meta ne fera pas l’acquisition du studio de réalité virtuelle.

Un compromis entre la Federal Trade Commission et Zuckerberg

Within édite Supernatural, une application de fitness en réalité virtuelle de plus en plus utilisée aux États-Unis. Selon la FTC, Meta aurait cherché à racheter Within pour « absorber la concurrence sur le marché du fitness ». En effet, le géant du web possède déjà une application similaire à Supernatural, baptisée Beat Saber. Les législateurs cherchent à réguler la domination croissante du géant américain sur le marché de la réalité virtuelle. Selon le Wall Street Journal, la Federal Trade Commission a accepté d’abandonner les poursuites contre Mark Zuckerberg en l’obligeant à stopper l’acquisition.

C’est donc le compromis trouvé entre la FTC et le patron de Meta : pas de rachat, pas de procès contre Zuckerberg. Le milliardaire n’a pas non plus le droit de procéder à l’acquisition de Within par le biais d’autres entités qu’il contrôle, selon un document judiciaire déposé mardi. L’agence fédérale avait déclaré fin juillet que « Meta est déjà un acteur clé à tous les niveaux du secteur de la réalité virtuelle, car elle cherche à construire le métavers ». En rachetant Within, Meta aurait enfreint les lois antitrust du pays et c’est une situation que les régulateurs veulent à tout prix éviter.

Pourquoi Meta ne se bat plus sur le fond ?

Selon Meta, la Federal Trade Commission « envoie un message effrayant » à tous ceux qui veulent innover dans le domaine de la réalité virtuelle. Autre son de cloche du côté de John Newman, directeur adjoint du bureau de la concurrence de la FTC, qui estime que « au lieu de se battre sur le fond, Meta essaie d’acheter sa place au sommet ». Meta possède déjà une application de fitness en réalité virtuelle à succès. Elle possède également le dispositif de réalité virtuelle le plus vendu et un magasin d’applications de premier plan, et compte sept des développeurs les plus performants du pays.

Alors, pourquoi vouloir racheter un petit concurrent ? Dans la plainte déposée en juillet, on pouvait lire que « la vision du futur selon le patron de Meta est de contrôler les applications et la plateforme sur laquelle ces applications sont distribuées ».