Au second trimestre 2022, Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, a affiché une baisse de 1 % de son chiffre d’affaires, la première depuis son introduction en bourse, en 2012. Le contexte économique actuel n’est pas non plus favorable au secteur de la tech. Alors que l’entreprise de Mark Zuckerberg a tout misé sur le métavers, le développement des technologies de réalité virtuelle et augmentée est très coûteux. Après avoir investi plus de 10 milliards de dollars rien que dans ce secteur en 2021, le géant de la tech a été contraint de réduire son budget l’année suivante. Pour rebondir, Meta a décidé d’émettre des obligations.

En réponse à une situation financière incertaine

Dans un document déposé le 4 août par Meta auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme des marchés financiers américains, la société mère de Facebook indiquait avoir effectué une émission d’obligations, contractant la première dette de son histoire. La société de Mark Zuckerberg a confirmé l’information auprès de Reuters ce mardi 9 août, en précisant que la somme d’argent empruntée s’élève à 10 milliards de dollars.

Jusqu’à récemment Meta était la seule entreprise parmi les GAFAM à n’avoir jamais contracté de dette. Les résultats en berne de l’entreprise au deuxième trimestre l’ont poussé à changer de stratégie. Son bénéfice a notamment diminué de 36 % par rapport à l’année précédente. C’est en partie une conséquence de la férocité de la concurrence de TikTok, qui a poussé Meta à investir dans des modifications importantes pour ses réseaux sociaux, dont Instagram.

Meta veut financer sa stratégie pour le métavers

La baisse des revenus publicitaires a également porté un coup brutal à l’activité économique de la firme californienne. Meta clame depuis plus d’un an tout le mal causé par l’App Tracking Transparency d’Apple, qui permet de bloquer le ciblage publicitaire sur l’iPhone. Plus récemment, la demande publicitaire a énormément diminué, en lien avec la hausse de l’inflation et les craintes d’une possible récession.

L’analyste financier chez Wedbush Securities, Daniel Ives, a expliqué à Reuters que Meta aurait dû emprunter depuis un long moment maintenant. Selon lui, cette récente décision est intelligente de la part de l’entreprise, car cela va lui permettre de continuer à investir de manière agressive dans sa stratégie tournée autour du métavers. La société pourrait notamment utiliser cet emprunt pour racheter des actions ou faire de nouvelles acquisitions.