La société de ‘covoiturage’ Lyft a récemment annoncé la création d’une division baptisée Lyft Media. Sa mission sera de développer et renforcer son offre publicitaire.

Lyft a déjà un système publicitaire en place

Lyft ne débute pas dans l’intégration de publicité à ses activités. Elle a racheté il y a deux ans Halo Cars, entreprise spécialisée dans l’affichage numérique placé sur le toit des voitures.

Par la suite, elle a tissé des partenariats avec des marques pour tester la diffusion de contenus sur les tablettes placées dans les voitures. Ces tablettes servent habituellement aux passagers à suivre leur trajet, noter leur chauffeur, ou encore donner un pourboire. Pour l’instant en test à Los Angeles, Lyft souhaite poursuivre un développement progressif.

D’autres solutions de monétisation existent également, à travers la diffusion de publicités sur ses stations de vélo à New York et San Francisco, ou directement dans son application, mais de façon plus ponctuelle.

L’objectif pour Lyft est d’exploiter ses nombreux points de contact afin de les rentabiliser autant que possible, si ce n’est d’en tirer un bénéfice. Une nouvelle ligne de revenus n’est jamais de trop, surtout quand la concurrence est rude.

Son grand rival, Uber, a mis un pied dans la publicité depuis bien longtemps déjà. En revanche, c’est dans son application Uber Eats qu’il s’est essayé, avec succès. Les restaurateurs peuvent mettre en avant leurs établissements, de la même manière que des marques peuvent mettre en avant leurs produits sur Google ou Amazon. Plus tard, Uber ajoutera des écrans sur le toit de ses véhicules circulant dans les grandes villes des États-Unis.

Sans surprise, c’est Kenan Saleh, ancien PDG de Halo Cars, qui prend la tête de Lyft Media. Son équipe aura pour rôle de consolider l’ensemble de l’activité publicitaire déjà en place, et de la développer. La société de mobilité annonce qu’elle travaillera avec des plateformes tierces pour donner à ses annonceurs des outils de mesure de performances pour leurs campagnes. Les marques pourront également diffuser leurs publicités selon de nouveaux critères, comme l’heure, ou la localisation d’une voiture, ou d’une station de vélos. Elle a aussi ajouté qu’une partie des revenus iraient aux conducteurs.

Alors que partout dans le monde les régulateurs adaptent l’encadrement des activités des entreprises comme Uber, Deliveroo, ou Lyft, le modèle économique sur lequel elles se sont construites vacille. Elles se mettent donc en quête de nouvelles rentrées d’argent, la publicité étant une piste sérieuse grâce à leur grand nombre d’utilisateurs. Uber, plus mature et développée que ses rivales a laissé entendre par la voix de son PDG que la publicité pourrait lui rapporter un milliard de dollars d’ici 2024.