D’après le New York Times, le ministère américain de l’Énergie va allouer une subvention de 2,5 milliards de dollars à General Motors et LG pour que les deux entreprises construisent ensemble des usines de batteries destinées aux véhicules électriques.

Une subvention de 2,5 milliards de dollars pour Ultium

Cette subvention doit aider le constructeur automobile et son fournisseur à faire émerger des usines de batteries pour véhicules électriques dans l’Ohio, le Tennessee et le Michigan. L’administration Biden fait ainsi avancer son plan visant à promouvoir les véhicules électriques et à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine pour les composants. General Motors et LG Energy ont créé Ultium, une entreprise commune qui exploitera les usines de batteries électriques. Cette subvention est la plus importante depuis plus de 10 ans. À l’époque, le gouvernement avait donné 465 millions de dollars à Tesla pour l’aider à produire sa première berline, la Tesla Model S.

Le gouvernement américain a joué un rôle important et souvent méconnu dans la promotion de la technologie des véhicules électriques. De nombreuses universités et entrepreneurs ont reçu des subventions du ministère de l’Énergie pour mener à bien des projets de recherche ou pour développer des batteries dernière génération. Certaines de ces entreprises, comme Sila Nanotechnologies, en Californie, ou Solid Power dans le Colorado, travaillent désormais avec de grands constructeurs automobiles. Les nouvelles usines d’Ultium vont créer 5 000 emplois permanents selon le ministère de l’Énergie. La première usine verra le jour dans l’Ohio, à Lordstown, et sera opérationnelle dès cette année.

Les États-Unis soutiennent le développement des véhicules électriques

La fabrication de batteries sur le sol américain pourrait également contribuer à réduire le coût des véhicules électriques. Les batteries sont lourdes, et leur construction à proximité des usines automobiles permet généralement de réaliser des économies. Les investissements dans l’Ohio et le Michigan contribueront à rassurer les dirigeants syndicaux et les responsables des États sur le fait qu’ils ne seront pas laissés pour compte dans « le boom » attendu des véhicules électriques. En effet, la plupart des investissements dans de nouvelles usines pour soutenir la croissance des véhicules électriques et des batteries ont longtemps été destinés à des États du Sud comme le Tennessee, l’Alabama et la Géorgie.

Comme l’explique Jennifer M. Granholm, secrétaire d’État à l’Énergie et ancienne gouverneure du Michigan, « nous devons saisir cette chance de pouvoir fabriquer des batteries avancées, le cœur d’une industrie en pleine croissance, ici même, sur notre territoire ». Le Congrès semble plutôt aligné sur cet objectif. L’année dernière, les législateurs ont adopté une nouvelle loi sur les infrastructures. L’administration Biden espère que ce texte permettra d’établir une chaîne d’approvisionnement nationale pour la fabrication de batteries et le développement du segment des véhicules électriques sur le sol américain. Pour le moment, la Chine et l’Europe devancent les États-Unis.