Dans le cadre d’un important remaniement, Herbert Diess, le patron de Volkswagen, va être remplacé par Oliver Blume, le directeur de Porsche, à la tête du deuxième plus grand constructeur automobile mondial.

La fin de l’ère Herbert Diess chez Volkswagen

C’est officiel : Oliver Blume va remplacer Herbert Diess à partir du 1er septembre dans son rôle de président du conseil d’administration. Dans une récente déclaration, Hans Dieter Pötsch, qui préside le conseil de surveillance de l’entreprise, a remercié Herbert Diess pour ses services et pour son « rôle clé dans l’avancement de la transformation de l’entreprise ». L’année dernière, Herbert Diess avait déjà évité de justesse son éviction par le conseil de surveillance de Volkswagen.

Le géant allemand est très ambitieux. Le constructeur automobile prévoit notamment de dépasser Tesla sur la vente des véhicules électriques dans le monde d’ici 2025. C’est ce qu’avait déclaré, le 24 mai 2022, Herbert Diess. Il avait précisé à l’époque que, si Tesla domine autant, c’est parce qu’il s’agit de « l’entreprise automobile la plus numérique, ce qui lui confère certains avantages ». La transformation du groupe allemand vers une entreprise plus technologique était l’un des moteurs de Diess.

Oliver Blume, patron de Porsche, prend le relais

Malheureusement, les investisseurs ont exprimé leurs inquiétudes quant à la direction de Volkswagen. Il avait été embauché en 2015 avec la mission d’aider à regagner la confiance des consommateurs à la suite du scandale du dieselgate. À l’époque, le constructeur allemand avait été accusé d’installer des dispositifs de triche dans plusieurs millions de véhicules. Ensuite, il a été l’un des premiers à pousser l’industrie automobile vers une électrification de masse. Ce qui lui a valu le respect d’Elon Musk, patron de Tesla.

Sous l’ère Herbert Diess, Volkswagen n’aura pas réussi à trouver la recette miracle pour s’implanter en Chine, le plus grand marché de véhicules électriques au monde. Plus tôt cette année, le ministère allemand de l’Économie a même refusé de soutenir de nouveaux investissements en Chine en raison des préoccupations relatives aux droits de l’Homme et aux conditions de travail des salariés chinois. Oliver Blume a rejoint l’entreprise en 1994 et a notamment travaillé pour Seat, Audi, Volkswagen et Porsche, où il est président du conseil d’administration (dont le rôle est similaire à celui du PDG) depuis 2015.

Dans le communiqué de presse du groupe, on peut lire que « du point de vue du conseil de surveillance, il est aujourd’hui la personne idéale pour diriger le groupe et renforcer son orientation client et le positionnement de ses marques et de ses produits ».