Les températures record des derniers jours ont eu raison de plusieurs datacenters installés au Royaume-Uni. Ceux de Google Cloud et Oracle ont récemment subi des pannes. Ils n’ont pas résisté au pic de chaleur qui s’est abattu sur le territoire.

Les datacenters de Google Cloud et Oracle victimes du pic de chaleur

Les datacenters n’aiment pas la chaleur. Avec des températures qui ont atteint jusqu’à 40 degrés les centres de données de Google Cloud et Oracle ont subi des pannes liées au refroidissement, causant des problèmes aux clients concernés. Dans le Sud de l’Angleterre, les températures ont battu des records absolus. Les datacenters d’Oracle se trouvent justement dans cette région du pays. Au moment de la panne, Oracle a publié le message suivant : « en raison de températures exceptionnelles pour la saison dans la région, un sous-ensemble d’infrastructures de refroidissement au sein du centre de données du sud du Royaume-Uni a rencontré un problème ».

Le 20 juillet, les datacenters n’étaient toujours pas totalement opérationnels. Un autre message précisait que « nos ingénieurs travaillent activement pour atténuer la panne ». De son côté, Google Cloud a également subi le pic de chaleur au Royaume-Uni. Même chose : « une panne liée au refroidissement » dans l’un de ses bâtiments qui héberge la zone europe-west2-a pour la région europe-west2. Le géant américain a déclaré qu’afin d’éviter d’endommager les machines et une panne prolongée, « nous avons mis hors tension une partie de la zone et limitons les lancements préemptifs de Google Compute Engine (GCE) ». Quelques heures plus tard, le problème avait été résolu.

Faut-il s’attendre à la même situation en France ?

La canicule a également endommagé d’autres infrastructures au Royaume-Uni. Plusieurs médias ont rapporté plusieurs phénomènes dont la fonte des pistes d’aéroport, l’incendie des lignes électriques aériennes sur les chemins de fer, les voies ferrées et des incendies de forêt se sont déclarés dans plusieurs régions à l’image de ce qui se passe aussi en France. À ce propos, la France peut également s’attendre à des pannes du côté de ses datacenters.

Selon Raphaël Nicoud, co-fondateur et directeur général d’Aquaray, spécialisé depuis 2003 dans l’hébergement de serveurs et de sites web, « la température extérieure monte inexorablement sur le site de notre datacenter Aurora à Ivry. On arrive doucement sur les hypothèses extrêmes de conception ». Comme nous savons désormais que dans les années à venir nous subirons d’autres vagues de chaleur, on peut légitimement se demander ce qu’il se passera si des températures élevées empêchent les opérateurs d’effectuer des tâches d’importance vitale.

Interrogés par Le Monde Informatique, David Lhussiez responsable programme et projets senior chez Equinix et Thibault Roch, spécialiste informatique durable chez Equinix estiment que « les datacenters sont conçus pour résister à des températures extérieures de plus en plus importantes. En cas de pic des de chaleur, ces machines peuvent être sollicitées et ainsi réduire l’effort global de la production froid d’un site. Les risques de montée de températures en salle IT, sont donc maitrisés, de part une production suffisamment bien dimensionnée ».