En raison d’une cyberattaque de très grande ampleur, l’Albanie vient d’annoncer la fermeture de nombreux sites web et de plusieurs services gouvernementaux. Le pays fait face à une attaque parfaitement orchestrée depuis l’extérieur du territoire.

L’Albanie fait face à une cyberattaque majeure

Il y a quelques jours, le gouvernement albanais a été contraint de mettre la plupart de ses sites web hors ligne en raison d’une cyberattaque. Une situation qui soulève de nombreuses interrogations, alors que l’Albanie a transféré la grande majorité des services du secteur public sur un nouveau portail en ligne. Dans une déclaration partagée avec les médias locaux, l’agence albanaise en charge des communications et de l’information a déclaré que le pays était « obligé de fermer temporairement l’accès aux services publics en ligne et aux autres sites web du gouvernement ».

En mai 2022, le gouvernement a décidé de fermer plusieurs services administratifs physiques pour les basculer vers un portail en ligne censé être plus efficace et « moins sujet à la corruption ». Plusieurs organes de presse ont noté que certains services publics fonctionnaient toujours, notamment le portail de déclaration d’impôts du pays, qui fonctionne sur un autre serveur que la plupart des services. « Afin de résister à ces frappes dangereuses et sans précédent, nous avons été contraints de fermer les systèmes gouvernementaux jusqu’à ce que les attaques ennemies soient neutralisées » précise l’agence.

Plusieurs sites gouvernementaux sont hors ligne

Selon le communiqué de presse, l’Albanie travaille actuellement avec Microsoft et plusieurs sociétés de cybersécurité albanaises pour empêcher cette cyberattaque d’endommager ou de compromettre les infrastructures web. NetBlocks, une société qui analyse les pannes d’Internet dans le monde, a déclaré que les données du réseau montraient que le service avait été coupé pour la première fois samedi 16 juillet 2022, vers 21 heures.

Selon l’entreprise, « plusieurs services gouvernementaux, notamment le Parlement, le bureau du Premier ministre et le portail d’administration en ligne utilisée par les entreprises et les citoyens, tous hébergés sur le réseau gouvernemental, ont été mis hors ligne ». À ce jour, la plupart des sites gouvernementaux sont toujours hors de service. Une attaque qui rappelle celle sur le Costa Rica. Le pays est paralysé depuis plusieurs mois et a même déclaré l’état d’urgence nationale.