OpenSea, la plateforme d’achat, de vente et d’échange de NFT la plus populaire au monde a annoncé le 14 juillet le licenciement de 20 % de son personnel. Cette décision revient alors que le secteur de la cryptomonnaie entre dans un hiver crypto et que de nombreuses entreprises de l’industrie rencontrent des difficultés.

Un cinquième du personnel en moins

Devin Finzer, le président-directeur général d’OpenSea, a présenté, dans un tweet, le message qu’il a adressé à ses employés sur Slack. « Nous avons pris une décision incroyablement triste et difficile, celle de réduire la taille de notre équipe d’environ 20 %. Aujourd’hui nous disons au revoir à beaucoup de nos amis et membres de l’équipe OpenSea », écrivait-il. Selon TechCrunch, l’entreprise américaine devrait compter 230 employés après cette vague de renvois.

Le dirigeant de la plateforme d’échange de NFT précise que les personnes contraintes de quitter le navire « seront traitées avec soin. Nous leur offrirons des indemnités de départ généreuses, une couverture médicale jusqu’en 2023 et une acquisition accélérée d’actions pour ceux qui n’ont pas encore atteint leur plafond ». Les remerciés auront également le droit à une aide pour retrouver du travail plus facilement.

Un secteur en difficulté

Le secteur de la cryptomonnaie est en train de rentrer dans une période de récession, surnommée hiver crypto. Après l’effondrement du stablecoin TerraUSD et du Luna, la cryptomonnaie à laquelle il était adossé, les actifs numériques du marché ont vu leur valeur fondre significativement. Depuis, de nombreux acteurs du marché rencontrent des difficultés.

C’est le cas de Celsius, une plateforme d’échange de cryptomonnaies, qui s’est déclarée en faillite le 13 juillet dernier après avoir gelé ses activités mi-juin. Au cours de la même période, Coinbase, une célèbre plateforme d’échange de cryptomonnaies, s’apprêtait à se séparer de 1 100 employés alors que le prix du bitcoin était divisé par 3, passant de 58 000 euros en novembre dernier à 20 000 euros aujourd’hui.

Concernant OpenSea, Devin Finzer cherche à rassurer ses équipes. « Nous avons déjà traversé un hiver auparavant et nous avons fondé cette société en sachant que les cryptomonnaies sont cycliques et donc instables », expliquait-il dans son message. Selon lui, ces renvois vont permettre à l’entreprise d’endurer jusqu’à 5 années de répression économique. En janvier, OpenSea levait pourtant 300 millions de dollars de fonds de capital-risque et prévoyait de les utiliser pour recruter 90 nouveaux employés et financer un fonds pour les créateurs de la plateforme.

L’engouement autour des cryptomonnaies depuis quelques années a encouragé l’émergence d’un écosystème qui est propre à ce marché. Le krach, qui impacte fortement la valeur des actifs numériques depuis le mois d’avril, a donc mis en difficulté la santé financière des entreprises du milieu.