Disney a annoncé, le 12 juillet, avoir conclu un accord avec The Trade Desk, une entreprise américaine qui met en relation les annonceurs et les plateformes proposant des encarts publicitaires. Ce partenariat devrait permettre à Disney d’automatiser ses services publicitaires.

Une branche publicitaire plus autonome

Les marques travaillant avec The Trade Desk ont désormais la possibilité de proposer de la publicité ciblée sur les plateformes de streaming appartenant à Disney : Hulu, ESPN+, ABC, Freeform, ESPN, National Geographic et FX. En mars dernier, l’entreprise fondée en 1923 par Walt Disney, a dévoilé une formule pour Disney+, son service de streaming phare, financée par la publicité. Celle-ci devrait sortir fin 2022.

D’après Rita Ferro, présidente de la branche publicitaire chez Disney, « [Disney] a passé des années à investir dans sa stratégie en matière de données et de technologies afin de créer des solutions innovantes permettant aux annonceurs de cibler plus précisément leur audience tout en respectant leur vie privée ».

The Trade Desk offre Unified ID 2.0, un système qui propose une alternative aux cookies pour récupérer des informations personnelles en utilisant des adresses électroniques. Avec la technologie de son nouveau partenaire, Disney entend bien automatiser ses services publicitaires.

« Dès le départ, Disney Advertising a eu une vision audacieuse, soutenue par des résultats probants, et nous sommes ravis de continuer à respecter nos engagements : accroître l’automatisation et l’adressabilité pour nos clients grâce à cet accord », explique Rita Ferro dans un communiqué. Disney a pour ambition d’automatiser ses services à hauteur de 50 % d’ici 2026. L’année dernière, plus de 40 % de l’inventaire publicitaire de la société californienne a été vendu automatiquement.

Vers la fin des cookies

Si Disney a plusieurs années d’expérience dans les technologies liées à la publicité, notamment grâce à Hulu, ce secteur se montre de plus en plus rigide. Il devient difficile pour les entreprises de récupérer les informations personnelles de leurs utilisateurs pour leur proposer du contenu publicitaire ciblé.

Cela est en partie dû aux différentes autorités de régulation qui cherchent à protéger les internautes. En France, depuis fin 2020, la CNIL oblige les sites web à indiquer clairement ce qu’ils comptent faire des cookies récupérés et présenter un bouton pour accepter ou refuser cet usage. Fin avril, Google avait été contraint de se plier aux règles de la commission après une amende de 150 millions d’euros pour avoir compliqué l’accès au bouton de refus.

Par ailleurs, la société basée à Mountain View, prévoit de ne plus prendre en charge les cookies tiers sur son navigateur Chrome à partir de 2023. Une raison de plus, pour les entreprises comme Disney, de trouver de nouveaux procédés pour fonctionner sans eux.