Le fabricant de semi-conducteurs franco-italien STMicroelectronics et son partenaire américain, GlobalFoundries, vont construire une usine de production de semi-conducteurs dans l’Isère, non loin de Grenoble. Cet investissement est estimé par l’Élysée et par les deux entreprises à 5,7 milliards d’euros. Pressentie depuis plusieurs semaines, cette annonce a été officialisée lors du sommet Choose France, associée au programme d’investissement du même nom ayant pour but d’attirer les investisseurs étrangers dans l’hexagone.
STMicroelectonics et GlobalFoundries emploieront 1 000 personnes supplémentaires
Implantée à Crolles, dans l’Isère, et exploitée conjointement par STMicroselectronics et GlobalFoundries, cette nouvelle usine, composée de plusieurs bâtiments de production, atteindra sa capacité maximale en 2026. Ainsi, plus de 1 000 ingénieurs et techniciens travailleront dans ces nouveaux locaux. Ces nouveaux employés rejoindront les 4 700 personnes travaillant sur le site de fabrication déjà implanté.
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5,7 milliards d’euros seront investis afin que cette usine voie le jour : « Cet investissement d’ampleur sur plusieurs années vise non seulement à produire des semi-conducteurs en technologies avancées en Europe, mais aussi à soutenir le leadership et la résilience des écosystèmes technologiques européens, de la recherche et développement à la production en grands volumes, et ainsi répondre à la demande des clients européens et mondiaux », précisent les deux firmes dans un communiqué.
Ce projet fait partie des quatorze sélectionnés dans le cadre du programme Choose France pour un total de 6,7 milliards d’euros et la création de 4 000 emplois. Ainsi, la construction de cette nouvelle usine pèse grandement dans le programme d’investissement français.
Une nouvelle usine pour atteindre les engagements du Chips Act de la Commission européenne
En février 2022, la Commission européenne dévoilait son nouveau plan dédié aux semi-conducteurs. L’objectif était de doubler la part de marché européen sur les composants électroniques qui s’établit actuellement à 10 %. La Commission souhaite, selon ses dires, limiter « l’extrême dépendance, à l’échelle mondiale, de la chaîne de valeur des semi-conducteurs à l’égard d’un nombre très limité d’acteurs dans un contexte géopolitique complexe ».
STMicroelectronics et GlobalFoundries souhaitent que leur nouvelle usine « contribue de façon significative aux objectifs du plan européen Chips Act dont l’un des buts est de porter la capacité de production de l’Europe à 20% de la capacité mondiale d’ici 2030 ». Les semi-conducteurs produits dans la nouvelle usine serviront les marches de l’industrie, de l’automobile, de l’IoT et des infrastructures de communication.
En France, plusieurs entreprises n’ont pas hésité à ouvrir de nouvelles usines ces dernières années : Renault fabriquera ses nouveaux moteurs électriques à Cléon, en Normandie, Huawei pour la production d’équipements 4G et 5G pour l’Europe non loin de Strasbourg, ou encore l’usine d’éoliennes Siemens Gamesa pour la production d’énergie renouvelable au Havre.