Plus de deux ans après le Brexit voyant le Royaume-Uni quittant l’Union européenne, le pays vient d’annoncer la signature de son premier partenariat en lien avec le partage des données. Depuis août 2021, le règlement général sur la protection des données (RGPD) n’est plus applicable outre-Manche et les Britanniques ont d’ores et déjà annoncé qu’ils souhaitaient se détacher de cette législation.

Le premier accord sur le transfert de la data signé par le Royaume-Uni

Cet accord avec la Corée du Sud permettra aux organismes britanniques de transférer des données sans restrictions vers le pays du matin calme, et vice-versa. Ces transferts de données couvent l’ensemble des services numériques pouvant être fournis dans un des deux pays, mais utilisés ou exécutés dans l’autre. Il s’agit du premier accord sur la data conclu par le Royaume-Uni depuis que le pays a quitté l’Union européenne.

La ministre britannique chargée de la data, Julia Lopez, a déclaré que « cette signature marque une étape importante pour le Royaume-Uni, la République de Corée et les normes élevées de protection des données que nous partageons ». Elle ajoute que « ce nouvel accord permettra d’accélérer le commerce numérique pour stimuler les entreprises britanniques, ainsi que la recherche pour améliorer la vie des gens grâce à la data ».

Le gouvernement britannique précise que, selon elle, la protection des données personnelles et la libre circulation des données à travers des frontières sont deux aspects du transfert de la data qui peuvent coexister. C’est en ce sens que le Royaume-Uni travaille actuellement pour poser un cadre permettant de concilier protection et libre circulation des données, qui pourrait mettre en péril l’accord sur le transfert des données entre l’UE et le Royaume-Uni.

La Corée du Sud déjà très active dans le partage et le stockage des données entre les frontières

Le commissaire à la protection des données personnelles de la Corée du Sud, Jong in Yoon a affirmé qu’il était « honoré d’accepter cette déclaration commune aujourd’hui. Le renforcement de la coopération entre le Royaume-Uni et la République de Corée sur la base de la reconnaissance partagée de normes de protection élevées peut contribuer à former un paysage mondial des données plus sain et plus durable ».

La Corée du Sud était l’un des pays désignés pour mettre en place, et faire partie d’une initiative internationale d’adéquation des données visant à libéraliser les flux de données sans restriction et avec un maximum de sécurité. Les autres pays concernés étaient les États-Unis, Singapour, l’Australie, les Émirats arabes unis, la Colombie, mais aussi le Royaume-Uni.

Ironiquement, si le Royaume-Uni était resté dans l’UE, elle aurait également pu jouir d’un partenariat sur l’adéquation des données avec la Corée du Sud puisque le pays avait déjà signé un tel accord avec l’Europe, même si celui-ci est logiquement axé autour du RGPD.