Dans un communiqué de presse publié le 1er juillet 2022, Google a annoncé qu’il allait exclure les cliniques pratiquant l’avortement de l’historique de géolocalisation. Cette décision devrait permettre d’éviter que les autorités américaines se servent de ces données pour punir qui aurait avorté illégalement.

Google va exclure certaines données de géolocalisation

Depuis l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade. par la Cour suprême des États-Unis, de nombreux États devraient prochainement interdire ou restreindre l’accès à l’avortement. Une décision historique pour le pays, qui a encore du mal à y croire. Pour contribuer à la protection des femmes qui souhaiteront tout de même avorter dans d’autres États, Google a décidé de proposer une nouvelle mesure qui pourrait leur offrir un certain anonymat.

Alors que la politique de Meta est ambiguë sur le sujet des pilules abortives sur les réseaux sociaux, Depuis l’annonce de l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade, Google a décidé d’arrêter de sauvegarder, dans l’historique de géolocalisation de ses utilisateurs et de ses utilisatrices, les visites dans des cliniques pratiquant l’avortement. Ce sera également le cas pour de nombreux lieux sensibles, comme les foyers pour victimes de violences conjugales, les cliniques de fertilité ou les centres de traitement des addictions.

Une mesure pour protéger les femmes qui souhaitent avorter

Google précise que « si nos systèmes détectent que quelqu’un a visité un de ces lieux, nous supprimerons ces entrées de l’historique de localisation peu après. Cette nouvelle règle prendra effet dans les prochaines semaines ». C’est plutôt une bonne nouvelle, même si l’entreprise ne précise pas si cette décision sera appliquée dans le monde entier ou uniquement aux États-Unis. Quoi qu’il en soit c’est un geste important de la part de Google pour contribuer à la protection de ses utilisatrices.

Une annonce qui survient alors que la plupart des géants de la tech sont justement sommés de prendre des mesures pour éviter que les données de leurs utilisateurs puissent être utilisées par les autorités pour réprimer l’avortement. Dans les États où l’avortement est interdit, la justice pourrait réclamer les données de géolocalisation aux géants du web, « pour déterminer si une personne s’est rendue dans une clinique pratiquant l’avortement ».

Plusieurs élus démocrates avaient déjà demandé à Google de « limiter la collecte de données de géolocalisation pour protéger ses utilisateurs ». Ils ont vraisemblablement été entendus.